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Critique de Ladybirdy


C'est bien la première fois qu'une quatrième de couverture me trompe à ce point. « Mais au fil des jours, la faim, le besoin de marcher, de sentir le soleil sur sa peau reviennent… Ainsi Izïa devient-elle une drôle de déménageuse… »

J'imaginais un roman léger et lumineux et il n'en est rien.

Izia et Étienne sont un couple uni, les heureux parents d'une petite fille sensible, joyeuse et pétillante. Zoé a huit ans quand un chauffard ivre la renverse sur le trottoir laissant ses parents dans un désespoir sans fin.

Izia sombre et demande à Étienne de partir, de la laisser seule avec sa souffrance. Après avoir touché le fond, Izia se relève tant bien que mal et se lance comme déménageuse auprès de familles endeuillées. Car pour elle, son chemin de croix c'est auprès des morts qu'elle veut le passer. Auprès de ceux qui souffrent, qui pleurent, qui ressentent le manque. Comme elle, qui voit en tout le souvenir de sa fille.
Pour s'aider, Izia embauche Samuel, un jeune qui ne fait pas dans le sentimentalisme. Ensemble, ils vont aller à la rencontre de ces gens tantôt maladroits, tantôt pressés, tantôt préoccupés après le passage de la faucheuse. S'imbriquent alors de petites histoires dans la grande. Autant de scènettes pour mettre un peu de côté le tragique, l'innommable.

Mon acrobate est un livre émouvant qui traite avec minutie et délicatesse du deuil, de l'amour qui ne s'éteint jamais malgré la peine immense. Qui nous amène à penser qu'en se tenant debout et en étant actif, qu'en laissant le temps faire son boulot, petit à petit, il fait moins froid.

Je ne l'ai pas connue suffisamment longtemps la petite acrobate, Zoé, mais cette môme a fait battre mon coeur tant sa personnalité à travers les souvenirs de ses parents est merveilleuse.

Il n'y a rien de pire que de perdre un enfant, Cécile Pivot a travers des mots et des personnages remplis de douceur et d'authenticité nous pose au bord de la lune, prêts à cueillir la première étoile filante.
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