Un nouvel album de
François Place est forcément un évènement. Et quand en plus il aborde le thème de la peinture, autant se préparer à être ébloui !
Inspiré par Ricardo Cavallo, peintre qui compose des paysages gigantesques à partir d'une multitude de carrés, "
L'enfant, le peintre et la mer" est - évidemment - somptueux.
Au départ, il y a la belle rencontre entre l'enfant et le peinture, qui va permettre d'aborder l'importance du regard de l'artiste et la transmission (qui habitait déjà "
Le vieux fou de dessin" il y a quelques années). Car Ricardo accueille petits et grands dans l'école d'art qu'il a créée, où il les encourage et les invite à se plonger dans l'histoire de l'art en leur prêtant ses livres. Un beau projet, qui existe réellement à Saint-Jean-du-Doigt.
J'ai été particulièrement sensible au discours sur le rôle de l'art dans la vie. Ainsi, alors que le papa de Paul pense que le monde serait toujours le même sans art, sa maman pense que "[le monde] serait bien triste sans la poésie, la peinture, la photographie, la sculpture, la musique, la danse, le cinéma, le théâtre...", vision que je partage totalement.
Pour être honnête, je ne suis pas très sensible à la peinture de Ricardo Cavallo (les amateurs ne manqueront pas le documentaire que
Barbet Schroeder lui a consacré). Mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier les illustrations pour lesquelles
François Place se fond dans son oeuvre. Car, et c'est là la beauté de la transmission, l'important est d'inviter les gens à regarder et à trouver leur mode d'expression, même s'il est très différent du "maître".
Pas de doute,
François Place a trouvé le sien et c'est toujours un bonheur lorsqu'il nous invite dans son univers.