AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Erik_


Le graphisme fera dans le minimalisme et l'épuration. Les cases sont totalement absentes. Il y a une réelle efficacité du propos narratif pour nous démontrer la situation injuste de la population noire-américaine dans les années 50. Cela se lit plutôt rapidement.

J'ai bien aimé l'introduction qui nous permet de nous identifier plus facilement avec la condition de ces personnes victimes de la ségrégation raciale.

Il est en effet question de l'inique loi Jim Crow qui impose une ségrégation. Il faut dire que les juridictions n'aimaient pas s'entendre dire qu'il y avait une injustice dans la mesure où l'on pouvait assurer aux noirs des prestations égales aux blancs.C'est le principe de l'égalité séparée. Pour autant, dans les faits, il fallait que le noir se lève lorsqu'il n'y avait plus assez de place disponible pour le blanc.

La première a refusé de se lever fut Claudette Colvin du haut de ses quinze ans mais son nom sera totalement effacée au profit de Rosa Parks dont se servira d'ailleurs le pasteur Martin Luther King dans sa lutte pour les droits civiques. En effet, Rosa Parks va l'imiter 9 mois plus tard alors que Claudette fut véritablement la première à braver l'autorité des blancs en refusant de se lever et céder sa place à un blanc.

Visiblement, cette BD va au-delà de l'aspect inégalitaire pour indiquer que quelque chose de fondamentale dans la lutte des droits civiques a été enlevée à cette jeune personne courageuse. L'auteure Emilie Plateau tenait à rendre hommage à cette adolescente dont le nom fut oublié quand on relate ces événements.

Du coup, j'ai ressenti un malaise par le fait que Martin Luther King a tenté de récupérer l'affaire de manière sournoise. Ce n'est pas vraiment ce que l'on a appris en histoire et ce que l'on voit dans les films tant son image semble être associé à un saint homme. Je m'interroge un peu sur ce dénigrement qui ne sert pas la cause de l'injustice sociale. Mais bon, c'est la vie méconnue de Claudette Colvin et l'option choisie par l'auteure qu'il nous faut respecter. Pour une adhésion, je ne suis pas preneur.
Commenter  J’apprécie          614



Ont apprécié cette critique (60)voir plus




{* *}