Ce petit livret collectif a finalement lancé un pavé dans la mare de la gestion de la forêt du Plateau de Millevaches. Les vastes communaux, parfois 70% de la superficie des communes, bien sectionaux appartenant aux villages, ont été reboisés depuis la fin du XIXe. Les grands propriétaires mais aussi les petits paysans ou des sections communales se sont constitué ainsi un patrimoine intéressant. La monoplantation du Douglas suivi de coupes rases dévastatrices semblent aux auteurs un modèle où les habitants permanents ne se retrouvent plus, où les impacts de l'acidification des sols sont sensibles et où le réseau routier financé par les communes est chahuté par des engins de plus en plus énormes.
Après la replantation par la bourgeoisie éclairée que représentait Emile Cardot, la replantation paysanne que représentait
Marius Vazeilles, les auteurs voient aujourd'hui une surexploitation décomplexée de la nature au profit de propriétaires devenus lointains, au profit des grands groupes papetiers ou des grosses structures de centrales bois et de fabrication de pelets.
Quel modèle équilibré pour le plateau de demain?