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Critique de hanyrhauz


Certains livres ne se laissent pas facilement apprivoiser. Et s'échappent à peine la lecture terminée. Reste alors comme un goût d'inachevé.

Le saut d'Aaron est de ceux là. Pourtant, à la lecture de la 4e de couverture, j'avais l'impression d'être en terrain conquis. Une biographie romancée, l'Europe de l'entre-deux guerres, une artiste libre et indépendante, ce livre était pour moi.
Friedl Dicker-Brandeis est le genre de figure féminine qui transcende un roman. Ici, elle apparaît sous le nom de Berta Altmann et les pistes sont brouillées. On entrevoit l'artiste du Bauhaus, ses amitiés et ses amours, son rapport à la création, la place difficile à trouver quand on est une femme dans ce milieu, à cette époque. On ne saura que peu de choses sur sa déportation, les ateliers de dessins improvisés pour les enfants du camp de Terezin. J'aurais voulu voir plus intensément dans ce roman sa force de vie. Il y a des éclats lumineux, j'en aurais voulu plus.

La construction du roman donne une part importante à la partie contemporaine du récit, le documentaire tourné par une équipe israélienne sur les pas de l'artiste. Mais j'avoue m'être perdue dans la relation entre Aaron, le cameraman et Milena. Être restée peu sensible à cet amour naissant. J'attendais plutôt le retour de Krystina, cette vieille dame qui garde si fort le souvenir de Berta Altman.

J'ai refermé ce roman sans savoir comment l'évoquer. J'ai l'impression d'être passée à côté de nombreux éléments. de n'avoir pas accordé assez d'importance à la partie contemporaine du récit. Mais j'ai pu découvrir une artiste que je ne connaissais pas et qui m'intrigue. Et me plonger dans une époque aussi terrifiante politiquement que fascinante artistiquement.
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