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Critique de Allily


Friedl Dicker-Brandeis. Ce nom est celui d'une artiste, morte au camp de concentration de Terezin. Une artiste surtout connue pour avoir aidé les enfants internés dans ce camp grâce à l'art. Comme une façon de prolonger l'enfance au milieu de l'indicible.

Magdaléna Platzová a fait le choix de raconter la vie de cette femme en la romançant. En racontant l'histoire, non pas de Friedl, mais de Berta. Les grandes lignes de leurs histoires sont les mêmes, mais la liberté est plus grande pour combler les vides. 

L'histoire de Berta intéresse des cinéastes israéliens qui rencontrent Kristyna, vieille femme tchèque qui a bien connu Berta avant sa déportation. 

C'est ainsi que l'histoire et l'Histoire se mêlent, que les fils du présent se tissent à ceux du passé…

Voilà un roman qui m'aura donné du fil à retordre. Sa construction est complexe et j'ai mis du temps, parfois, à m'y retrouver. 

Pour autant, il offre une belle plongée dans le milieu artistique du vingtième siècle, notamment au sein de l'école du Bauhaus. Ce roman est aussi une réflexion sur l'art, ce qu'il signifie et comment l'exprimer.

Le saut d'Aaron est également le roman de la culpabilité d'avoir trahi ou d'avoir survécu.

Ce livre est un bel hommage à une artiste qui a tant doutée d'elle, qui a eu l'impression de gâcher sa vie mais qui au final, à l'endroit le plus abject, a réussi à transmettre cette passion qui l'a tant animée.
Lien : https://allylit.wordpress.co..
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