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Critique de Jangelis


Difficile de parler de ce roman. Un très beau texte, sur un sujet important, que je désirais lire, mais j'ai eu du mal au début à y entrer.
Pendant assez longtemps, j'ai trouvé que c'était très ado (donc pas tout à fait pour moi !) et que le sujet était plus les relations de Marlowe avec sa mère, que le thème principal. Cette famille déjantée m'a laissée un peu perplexe.
De plus, ce roman est arrivé après quelque gros coups de coeur, c'est toujours difficile de passer à un autre livre dans ce cas.

J'ai aussi était extrêmement dérangée par le personnage de la mère. Dont on comprend bien qu'après avoir autant tremblé pour sa fille, elle a du mal à la laisser vivre sa vie ; mais je l'ai trouvée parfaitement odieuse dans sa façon de tout décider pour elle et de la culpabiliser, notamment au sujet de son frère. Sans jamais semble-t-il se préoccuper de ce qu'elle pouvait penser et ressentir. Ce qui est tout de même curieux vu qu'elle est au centre de ses préoccupations.

Et puis, après avoir eu un moment surtout envie de terminer le livre plutôt que d'en profiter, je me suis aperçue que je m'accrochais et que j'avais très envie de rejoindre sans cesse les personnages dès que je posais le livre.
Il y a quand même des choses que j'ai eu du mal à comprendre (peut-être l'Australie m'est-elle trop étrangère ?) comme ces déguisements poussés à l'extrême de son petit frère, et le fait qu'elle doive accepter tant de ridicule, alors que déjà on se moque d'elle.

J'ai trouvé les quelques adultes présents assez odieux (sauf bien entendu Armando) surtout quand il s'agit d'ignorer totalement ce qu'elle peut subir au lycée, et comme souvent, de ne pas lui venir en aide face à la méchanceté de certains lycéens. On a l'impression qu'elle est tout à fait abandonnée avec ses problèmes.
J'ai été gênée aussi parce qu pendant un bon moment, j'ai pensé qu'elle se faisait des idées, que la piste qu'elle suivait était fausse, donc je ne savais trop quelle lecture en faire.

Vers la fin je me suis retrouvée en larmes, et au final un roman à lire absolument.
Parce que quand on pense don d'organe, on pense surtout au manque de donneur, à l'attente terrible des familles. Eventuellement à la détresse des proches du donneur.
Quelques romans il me semble abordent surtout l'idée de se sentir quelqu'un d'autre, quelque chose du donneur passé dans son corps.
Mais peu (dans mes lectures du moins) de façon aussi profonde la relation avec le donneur qui a perdu la vie, avec sa famille qui le pleure.

Le pays n'est pratiquement pas cité, et le roman pourrait presque se dérouler n'importe où, mais on est tout de même bien en Australie. Après Les rives de la terre lointaine, étonnamment, et dans un style et un sujet bien différents, me revoici déjà en Australie !

J'allais oublier de dire que malgré le sujet grave, il y a pas mal d'humour, et on sourit souvent. Mais pas toujours !

Un beau texte au final, que je ne regrette pas d'avoir persévéré à lire, et que je vous conseille vivement de lire aussi.

Je dédie cette chronique à ma soeur, qui, même si son cas était différent, cherchait à lire tout ce qui parlait d'avoir dans le corps un élément qui ne nous appartient pas. Mais n'a pas eu le temps de découvrir celui-ci.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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