Dans ce quatrième tome, on découvre un
De Gaulle en perte de vitesse, radoteur et un brin prétentieux. le président passe son temps à raconter ses exploits passés ("Vous ai-je déjà raconté..?") comme un vieil homme sénile et rasoir, ce qui exaspère son entourage y compris sa femme Yvonne ("C'est déjà un bien assez grand sacrifice de vous accompagner dans cette galère. Si je dois en plus y accorder une quelconque attention..."). Au début on trouve ces scènes, qui permettent au scénariste de revenir sur des événements antérieurs, plutôt drôles (Yvonne s'endort même dans l'avion !) mais elles deviennent vite répétitives.
De Gaulle se fait agaçant, très imbu de sa personne voire manipulateur ("Il m'a fallu jouer finement."). Surtout, il apparaît complètement dépassé par la situation actuelle qui semble à peine l'intéresser.
Les revendications des étudiants et ouvriers sont peu développées, l'intrigue étant avant tout axée sur les réactions du gouvernement. Incapable de gérer la crise sociale, le président est en complet désaccord son premier ministre Pompidou et tout n'est que rapports de force - entre hommes politiques, avec les syndicats et contre les ouvriers. Quand il réalise qu'il est "un homme fini",
De Gaulle prend même la fuite ("Je pars me reposer")! La fin n'est pas très claire, on comprend que l'assemblée est dissoute et que surtout le chef d'état, qui a été proche de démissionner, a eu les Français à l'usure ("Les Français ont plus voté contre le désordre que pour
De Gaulle"). Une fin de carrière peu glorieuse pour "le rebelle de 1940" et la série s'essouffle avec lui...
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