Je crois que j’ai compris quelque chose : la meilleure façon d’apprendre n’est pas de vivre les choses, mais de les lire. – Pardon ? – Je crois que les livres provoquent des émotions plus fortes que l’expérience. Parce que lorsqu’on vit des choses, on ne met pas forcément les bons mots sur cette expérience, alors qu’un spécialiste des mots, comme un écrivain, sera à même de décrire précisément quelque chose qu’on perçoit vaguement.
Ma mère disait que « les optimistes sont des gens mal informés ». Elle avait le sens de la formule.
Il considère que tout ce qui n'est pas fixé dans un livre ou dans une mémoire est oublié et que ce qui est oublié est comme ce qui n'a jamais existé.
Ma mère disait toujours : "Quand tu as le choix entre y aller et ne pas y aller, choisis toujours la première solution. Au pire, tu sauras pourquoi il ne fallait pas y aller."
Pour lui, il existe deux sortes de croquettes, les croquettes bas de gamme et les croquettes haute de gamme. On doit juger une croquette à son parfum, à son caractère croustillant sous la molaire, à son goût en bouche.
Nous restons à voler dans ces vapeurs cotonneuses quelques minutes. Quand le brouillard se dissipe enfin, nous discernons un nouveau décor. Une immense forêt. Pour moi qui suis née dans la ville au milieu des bâtiments humains, toute cette végétation a quelque chose de perturbant. À perte de vue s’étendent seulement de la verdure, des arbres, de l’herbe ; nul trottoir, pas de voitures, ni buildings, ni réverbères. Rien de gris ou de noir, seulement du vert, de l’orange et du rouge de fin d’automne.
Je connais d’ailleurs des chats qui, lorsqu’ils parlent des humains hébergés chez eux, les appellent « maître » ou « maîtresse ». Pour ma part, je considère qu’ils nous doivent tout et nous strictement rien.
À mon avis, s’aimer, ce n’est pas de l’égoïsme, c’est la plus élémentaire sagesse.
Tout être qui cache son anus peut raisonnablement être considéré comme suspect de vouloir dissimuler ses vrais sentiments.
Je ne sais pas vous, mais par moments je me dis que la vie n’est qu’une suite de complications qui nous permettent d’évoluer. Le malheur est vivifiant. Il nous oblige à rester attentifs et à aller puiser en nous des capacités cachées. Si nous n’avions pas de problèmes, peut-être que nous stagnerions, satisfaits de nous-mêmes. Si nous n’avions pas d’ennemis, peut-être que nous ignorerions notre propre courage. Si la vie de couple était simple, peut-être qu’elle ne nous exciterait plus.