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Critique de AgnesdeC


C'est une utopie devenue réalité. C'est un soulèvement. C'est une révolte, non pas contre les hommes, mais contre le patriarcat qui étouffe, qui effraie, qui tue parfois.
C'est le deuxième roman de Sophie Pointurier, très différent de la Femme périphérique qui avait un côté enquête policière. Ici, on se rapproche du roman noir, avec toujours ce style traversée d'humour.
Claude, quadra épuisée mère d'un adolescent harcelé, Lenny, acquiert avec trois autres femmes un hameau isolé dans le Ségala, afin de créer un lieu d'accueil des femmes sur le modèle du Women's Land de l'Oregon, ou des béguines du XIIIème siècle.
L'unique voisin est un éleveur laitier dont la voie d'accès passe dans le hameau. La cohabitation va s'avérer plus complexe que prévue…
Dès le premier chapitre, on comprend que Claude et Lenny ont été impliqués dans un meurtre.
« Et vous, quelle violence trouvez-vous juste ?, c'est ce que j'aurais aimé leur dire. Mais là encore, je n'ai pas trouvé le courage. Ce n'est pas constant, le courage. »

Difficile de résumer mes impressions, il faut lire ce roman, homme ou femme, pour son intrigue courageuse, ses questionnements honnêtes sur les rapports hommes-femmes, l'homophobie, le patriarcat intériorisé par les femmes ellesmême, mais aussi pour sa documentation très riche sur l'histoire de cette utopie, et aussi pour les passages sur ce qu'est être mère d'un garçon, et d'un garçon différent.

Sans oublier sa couverture étonnante, photo de Gerda Taro, dont j'ai découvert à cette occasion qu'elle était elle aussi une Femme périphérique ! En tant que partie féminine du couple « Robert Capa » avec son compagnon Endre Ernö… et seulement mise en lumière à partir de 2019 !
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