Le temps de l'agonie est un fleuve qui prend sa source en terre inconnue et croise de multiples affluents. Ce fleuve, j'ai commencé à en remonter le courant, de ses eaux paisibles jusqu'aux premiers rapides.
Les désagréments que connaissent ceux qui accompagnent des mourants sont plus pénibles quand il s'agit de ses propres parents, mais tous les connaissent. [...] Je n'aurais jamais pensé, jeune homme, que cette voie m'obligerait à jouer les garde-malades. C'est le lot commun, mais comme les personnes qui doivent subir une opération on croit son cas unique.[...] Après, la culpabilité travaille. Comme une pieuvre découverte par le plongeur dans l'anfractuosité du rocher, elle s'agrippe de toutes ses tentacules. (p.57/58)