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Critique de Bigmammy


Le polar régional, c'est un bon filon : j'ai commencé par Jean Failler avec la Bretagne, Odile Bouhier avec Lyon, Jean Contrucci à Marseille, Valentin Musso à Nice …. Et surtout, le succès tout à fait mérité de Michel Bussi qui commença en Normandie. L'éditeur Cairn, à Pau, s'est donc lancé dans le polar du grand Sud-Ouest, avec déjà une belle série de titres, et m'a emmenée avec ce bouquin aux fêtes de Bayonne. En plus, le libraire de Monsempron-Libos qui m'a conseillé ce livre m'a déclaré que l'auteur, POMS, était un fumélois … un enseignant en littérature, peut-être, qui publie là son premier roman ? A quand un polar sanglant dans les souterrains du château de Cuzorn ?
Unité de temps et de lieu – du mercredi au dimanche - dans les rues de Bayonne en délire au milieu des bandas, penas, géants et chars du corso. L'auteur ne cache pas ses références : le crime au milieu de la fête, c'est un classique. L'allusion à Fred Vargas et à son personnage fétiche aussi. le commissaire Baptiste Adamsmendy fait irrésistiblement penser à Jean-Baptiste Adamsberg, puisque « mendy » en basque signifie « montagne ». Et puis, pourquoi ne pas imiter aussi Andrea Camilleri qui a baptisé son héros Montalbano en hommage à Manuel Vasquez-Montalban.
C'est un roman bien écrit, méticuleusement construit, truffé d'humour ce qui est parfois un peu excessif. le commissaire est sympathique mais il ne tient pas bien l'alcool. Faut dire qu'il faut du coffre pour traverser les foules en fête, toutes de blanc et rouge vêtues. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. On est entraîné irrésistiblement entre les chenilles de festayres, face à des vaches landaises dont les cornes ne sont pas toujours protégées, les sauts endiablés des danseurs et surtout des chanteurs basques. Endiablé est bien le terme qui convient car la terreur ancestrale du panthéon pré-chrétien est à l'origine de l'intrigue policière.
La galerie de portraits est riche, on en profite pour comprendre la volonté de préservation de la culture basque aujourd'hui débarrassée de ses tendances violentes, c'est du politiquement très correct ...
Un certain nombre de maladresses de relecture toutefois : page 262, je doute que le prêtre rejoigne sa place dans le narthex qui se trouve normalement en avant de la nef et non près du choeur de l'église … et puis, plus loin, p. 294, une erreur de prénom …Ce sera pour la réédition ! En tous cas, de quoi donner envie de « descendre » les autres titres de la collection.
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