Ce livre composite nous fait entrer dans le laboratoire de l'artiste, qui tient plutôt du capharnaüm que d'un bureau bien rangé. Fragments de poèmes, essais, dialogues, morceaux de journal intime, ou extime, lettres, entretiens, tout se mêle pour désorienter ou réorienter le lecteur, s'il est habitué aux formes souples, inachevées et incertaines, comme les Cahiers de Valéry et le recueil "Poésie perdue" qui en a été tiré. Ce désordre a un charme infini, et rend possibles d'heureuses surprises : poèmes sur l'Algérie, traité du verre d'eau, et tant d'autres essais qui ouvrent sur des perspectives merveilleuses, à la façon de fenêtres, et avec la même prodigalité lumineuse.
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