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Critique de Patsales


Si l'on s'en tient à la quatrième de couverture, « À la ligne » serait une oeuvre de dénonciation, un manifeste contre le travail déshumanisant. Alors, bien sûr que l'auteur raconte les cadences, les nuits blanches, l'imbécilité de certaines tâches (égoutter du tofu!), le corps qui souffre; mais il n'oublie pas que le travail a de la noblesse et ne sert pas seulement à rapporter un salaire.
La noblesse de travailler de vrais poissons
Gagner une guerre contre le bulot et soi-même
Déjà il tarderait presque de retrouver l'usine
Des collègues aident fraternellement
L'abattoir vend du rêve
Les bras qui se musclent
« L'usine bouleverse mon corps
« Mes certitudes
« Ce que je croyais savoir du travail et du repos
« De la fatigue
« De la joie
« De l'humanité

Le travail à la chaîne et le travail sur la langue ; chacun nourrit l'autre. L'humanité des hommes à l'usine et les humanités de l'ex-étudiant. La ligne de production et la ligne qui se fait vers. Écrire ou pousser des carcasses, c'est toujours un labeur.

Et en ces temps où l'on bat le pavé pour défendre sa retraite, j'en veux à la gauche d'avoir renoncé au travail. De nous dire que finalement tout ce qu'elle peut faire pour nous c'est nous permettre de quitter au plus vite la vie laborieuse.
Pourtant, bosser, ce n'est pas rien. Et ce serait bien qu'on se batte aussi pour être des travailleurs heureux avant de devenir de bienheureux retraités.
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