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Citations sur Veni vidi Vicki (12)

Je me suis juré de ramener un jour une poupée gonflable sous le bras, juste pour imaginer l’œil de la veuve collé au judas comme un doigt sur la glace. Je parie même que si, un quart d’heure plus tard, je m’amuse à faire grincer mon lit en cadence, la Vitreux baissera le son de sa télé. Voilà les gamineries qui peuvent traverser la tête d’un directeur général à la fin d’une journée de boulot. Nous sommes loin du CAC 40 et des valeurs boursières. Je fais partie de ces gens qui entraînent leur cerveau à faire le grand écart, histoire de lui conserver sa souplesse.Pour l’heure, j’ai pris place dans un RER bondé. Quand je ne suis pas en déplacement dans nos implantations de province, c’est, avec le métro, le moyen de déplacement que j’utilise le plus.
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J’observe les visages des cadres qui se lèvent et quittent la pièce. Certains sont dubitatifs, mais la plupart paraissent confiants. Les pessimistes ont entendu une harangue, les optimistes ont écouté une fable. Je quitte le ring avec le sentiment du devoir accompli. Prévoir, décider, entraîner les hommes et les femmes derrière moi, voilà résumé l’essentiel de mon action. J’adore ce métier.
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Une embauche c’est une famille en vie, c’est une grande responsabilité et aussi une fierté que j’ai appris à dissimuler. Mais je ne suis pas naïf, je sais que c’est en sacrifiant de bons petits troufions que l’entreprise sauve sa peau. Je suis soldat de métier au service de l’entreprise, alors j’obéis.
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J’insuffle la confiance à grands coups de tirades et de scénarios favorables. Je défonce le pessimisme, pan ! Un direct dans les dents, paf ! Un uppercut sous le menton. J’occupe le ring, je sautille, je bondis, je suis offensif, intraitable. Je cogne avec des chiffres, des formules. Dans l’assistance, je vois les épaules retomber, les mâchoires se détendre. La peur s’éloigne. Je suis un battant.
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J’ai entendu mon assistante arriver. Elle frappe à la porte du bureau et entre sans attendre la réponse. Élodie a quarante et un ans, soit quatre ans de moins que moi, et un joli corps. Elle a un mari ennuyeux, deux enfants et un abonnement à la salle de gym. Ses cheveux teints de brune encadrent un visage harmonieux. Depuis mon divorce, j’ai l’impression qu’elle se montre plus attentionnée à mon égard. Il m’est arrivé de lui confier quelques détails sur ma vie privée. J’aurais pu tenter ma chance, mais quelque chose m’a retenu.
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Les groupes martèlent la dalle, les quidams croisent des inconnus, les corps se frôlent ou ne se touchent que pour se séparer. C’est une danse sans âme, sans joie, sans violons, une danse de bagnards à boulets attendant une remise de peine. Pourtant, j’ai de la tendresse pour ces pauvres bougres. Sans doute parce que je suis l’un d’eux.
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Trop préoccupé par ma carrière, coureur – je n’ai eu qu’une relation extraconjugale en quatorze ans de mariage, une de trop, c’est vrai –, orgueilleux, cassant, vénal… J’ai tout entendu. Je me console en pensant qu’Anaïs aurait davantage souffert de nos disputes de couple si nous avions prolongé cette cohabitation. En fait, je ne veux pas m’avouer que, sous ses yeux, la statue de marbre du père conquérant s’est transformée en terre cuite. Je me dresse toujours devant ses yeux, mais elle ne me regarde plus comme avant.
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Seule la vérité blesse, n’est-ce pas ? Je ne souris que sous la pression des circonstances, c’est-à-dire plus souvent que je ne le souhaite. Suis-je un bon directeur général ? Suis-je aimé de mon personnel ? J’ai toujours eu du mal à répondre aux questions fermées. J’aime argumenter, peser le pour et le contre, me rapprocher de la vérité qu’elle soit belle ou laide. Je crois que le vrai précède le juste.Je suis propriétaire d’un appartement traversant au deuxième étage d’un bel immeuble de la rue de Marignan. 120 m², un bureau, un salon, une salle à manger, deux salles de bains et trois chambres, dont deux inoccupées. Ma femme et moi sommes séparés depuis seize mois. Je voulais deux enfants.
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Cette cravate sera ma colonne vertébrale pendant mon discours. Elle renforcera ma crédibilité, ma verticalité, me maintiendra debout pendant cet exercice difficile. Je me suis forcé à avaler mon petit déjeuner habituel, comme si cette journée ressemblait à toutes les autres.
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X=1/2 gt². J’essaie d’extraire la racine carrée. Je m’embrouille. Je recommence. Le résultat m’apparaît soudain, effrayant. Deux secondes ! Deux secondes pour passer de la vie à la mort ? Le temps d’un soupir ou d’une étincelle. Comment puis-je relever le plus grand défi de mon existence en un délai si court ? Je ne suis pas prêt ! Je ne veux pas mourir ! Pourquoi ? Mais parce que je n’ai pas eu le temps de boucler le dossier !
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