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Critique de Sarindar
Si la France comptait refaire sa puissance grâce à sa victoire sur l'Allemagne, avec le concours de ses alliés en novembre 1918, elle rencontra très vite une certaine opposition de la part de la Grande-Bretagne quand on en vint à discuter avec le vaincu de la question des réparations financières, militaires et territoriales qui devaient compenser les dommages de guerre causés par le Reich de Guillaume II.
Rémy Porte s'intéresse ici aux rectifications de frontières imposées aux Allemands et qui, grâce à des plébiscites, auraient dû profiter aux victimes de leurs agressions ou aux pays avec lesquels la France espérait nouer une alliance de revers, dans le dos de l'Allemagne, et Paris pensait alors à une Pologne reconstituée et renforcëe pour tenir le rôle de puissance amie en remplacement de la Russie, devenue l'URSS pour tenter de tenir l'Allemagne en respect .
Chaque fois que des plébiscites ou des votes furent organisés en vue de départager les communautés rivales dans les pays ou dans les régions dont on voulait remodeler la carte géographique, la Grande-Bretagne prit le parti de l'Allemagne au détriment des intérêts et des intentions des Français. Ils mirent des bâtons dans les roues à nos gouverneurs et commissaires militaires dans plusieurs territoires : à Teschen, Memel, Vilnius, dans le Schleswig, en Haute-Silésie, en Prusse orientale et à Dantzig, le scénario fut presque toujours le même, et il fallut rechercher des compromis ou solliciter des arbitrages pour trouver des solutions souvent bancales ou insatisfaisantes. Les conditions imposées à la Sarre pour profiter de son bassin houiller sont minutieusement détaillées et expliquées, ainsi que les situations qui devaient conduire au rattachement de cette province à l'Allemagne sous le IIIe Reich.
Tout cela sous les yeux d'un Woodrow Wilson, Président des États-Unis, arrivé en Europe avec un programme en Quatorze Points et désireux d'imposer à ceux qui s'étaient combattus l'idée d'accepter la création d'une instance internationale, la Société des Nations pour désamorcer de possibles nouveaux conflits, mais mis en échec par le Congrès américain où une majorité républicaine prônait le maintien d'un non-interventionnisme dans les affaires étrangères et réaffirmait la valeur de la doctrine Monroe contre ces tentatives d'ingérence en Europe.
Rémy Porte signe là un excellent numéro Hors-série, le seiziême, de la revue 14-18, le magazine de la Grande Guerre.
François Sarindar
Rémy Porte s'intéresse ici aux rectifications de frontières imposées aux Allemands et qui, grâce à des plébiscites, auraient dû profiter aux victimes de leurs agressions ou aux pays avec lesquels la France espérait nouer une alliance de revers, dans le dos de l'Allemagne, et Paris pensait alors à une Pologne reconstituée et renforcëe pour tenir le rôle de puissance amie en remplacement de la Russie, devenue l'URSS pour tenter de tenir l'Allemagne en respect .
Chaque fois que des plébiscites ou des votes furent organisés en vue de départager les communautés rivales dans les pays ou dans les régions dont on voulait remodeler la carte géographique, la Grande-Bretagne prit le parti de l'Allemagne au détriment des intérêts et des intentions des Français. Ils mirent des bâtons dans les roues à nos gouverneurs et commissaires militaires dans plusieurs territoires : à Teschen, Memel, Vilnius, dans le Schleswig, en Haute-Silésie, en Prusse orientale et à Dantzig, le scénario fut presque toujours le même, et il fallut rechercher des compromis ou solliciter des arbitrages pour trouver des solutions souvent bancales ou insatisfaisantes. Les conditions imposées à la Sarre pour profiter de son bassin houiller sont minutieusement détaillées et expliquées, ainsi que les situations qui devaient conduire au rattachement de cette province à l'Allemagne sous le IIIe Reich.
Tout cela sous les yeux d'un Woodrow Wilson, Président des États-Unis, arrivé en Europe avec un programme en Quatorze Points et désireux d'imposer à ceux qui s'étaient combattus l'idée d'accepter la création d'une instance internationale, la Société des Nations pour désamorcer de possibles nouveaux conflits, mais mis en échec par le Congrès américain où une majorité républicaine prônait le maintien d'un non-interventionnisme dans les affaires étrangères et réaffirmait la valeur de la doctrine Monroe contre ces tentatives d'ingérence en Europe.
Rémy Porte signe là un excellent numéro Hors-série, le seiziême, de la revue 14-18, le magazine de la Grande Guerre.
François Sarindar
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