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Critique de Nadael


Un père et ses garçons se retrouvent seuls soudainement, recroquevillés dans leur cocon. Blottis les uns contre les autres et pourtant enfermés chacun dans le mutisme. Ils sont là, tous les trois, à respirer l'air de leur appartement londonnien, vivants mais vides de leur épouse et de leur mère. Une tristesse infinie a envahi leur être, écrasante. Un grand silence s'est installé. Quel sera leur avenir désormais ? Comment continuer sans elle ? de quelle manière survit-on à la mort de l'autre, de l'être cher ? le temps adoucit-il ce goût amer ? La souffrance s'estompe-t-elle ? ...
Un soir, alors que les enfants dorment à poings fermés, le père entend frapper à la porte. Il ouvre et se trouve face à face avec un grand corbeau, sombre et majestueux. Inquiétant d'abord, ce personnage – réel ou d'imagination, de plumes et de pensées, de douleur et d'espoir - s'insinue dans cette famille diminuée – remplissant le blanc de son costume noir. Guide, chaperon, aile protectrice... une conscience, une boussole... un ange bienveillant et facétieux... Personnage central, indispensable à la reconstruction des uns et des autres, ombre planante mythique et poétique – le père est fasciné par les poèmes de Ted Hugues qui a écrit notamment Crow (ajoutons que sa femme Sylvia Plath s'est donnée la mort –, personnage de fable, oiseau de bon augure.
Un roman original sans pathos, empreint d'une légèreté – de plumes – et d'une lumière – bienfaisante. L'histoire d'un apprivoisement – celui de la mort –, d'un apprentissage – celui de la vie –, d'une liberté – celle de l'imaginaire, et d'une puissance – celle des mots. 
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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