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Critique de brigittelascombe


"Nestor Chaffino n'a aucun danger à redouter jusqu'à ce que se liguent contre lui quatre T."
Et ne voilà-t-il pas que l'angoissante prédiction faite par Mme Longstaffe, la voyante extralucide brésilienne, sosie de l'horrible Malcom d'Orange mécanique, se réalise pour le plus grand malheur de Nestor, chef cuisinier aux secrets indéniables (tout autant culinaires que d'alcôve) dont la légendaire moustache va finir aussi raide que le reste du corps.
"Clac!" Une main, tout sauf innocente,pousse la porte de la chambre froide, où l'indiscret traiteur du "Le murier et le gui" se trouve enfermé, sans issue de secours.
"Christ miséricordieux!"
Le voilà congelé, truffes en main!
Carmen Posadas romancière, auteur de livres jeunesse et scénariste espagnole à la plume ironique et mordante, épingle les défauts de chacun, leurs Petites infamies (d'où le titre....à moins que le terme ne possède un double sens!!), dans ce roman policier rondement mené. Si meurtre il y a et mobile, manque le chef d'accusation, ce fameux petit carnet où l'infâme Nestor est censé discréditer les uns et les autres.
Les personnages hétéroclites, hauts en couleurs, se croisent et se recroisent, le lendemain de la réception d'Adela Teldi et de son riche époux le marchand d'art Ernesto Teldi dans leur villa Les Lilas de Malaga, où se trouve la funeste chambre froide. Un ami: le magistrat veuf et homosexuel Séraphin Tous. Trois serveurs: Karel Pligh, le culturiste tchèque; Chloé Trias sa maîtresse "à la dégaine d'harré krishna famélique", femme-enfant traumatisée par la mort accidentelle de son frère,et Carlos, le jeune amant de la vieillissante Adèle, obsédé par un portrait de famille dont il est fou amoureux.
Chacun d'eux cache un secret et une bonne raison d'éliminer un indésirable curieux.
Qui est donc ce mystérieux T et quel est le mobile du crime?
Facile à lire, Petites infamies, nous met l'eau à la bouche rien qu'en lisant certaines de ses infamies chocolatées et se déguste comme un délicieux dessert au "café capucci".
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