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Critique de AMR_La_Pirate


J'avais ce roman d'Hervé Pouzoullic dans ma vertigineuse pile à lire depuis cet été, livre acheté parce que j'en avais entendu parler sur les réseaux sociaux littéraires que je fréquente et que, de fil en aiguille, je m'étais retrouvée en contact sur Facebook avec son auteur…
Avec un titre pareil, le Bigorneau fait la roue, sur ma table de nuit, je me suis attirée des réflexions amusées et incrédules de mon entourage… (oui, je recevais beaucoup dans ma chambre au début de l'été, étant convalescente), d'autant plus que la couverture montre ce gastéropode marin affublé d'une queue de paon.
J'ai lu ce roman ces jours-ci car, après des lectures sur des sujets plutôt graves, j'ai eu un grand besoin de légèreté et cette parade nuptiale m'a paru un bon moyen de me changer les idées.

Un jeune homme un peu bobo, vivant à Paris mais d'origine bretonne (d'où la référence au bigorneau), brillant, cultivé mais peu doué pour les relations amoureuses, développe une théorie selon laquelle l'amour durable ne serait possible qu'avec un certain potentiel d'incompréhension mutuelle ; il va donc entreprendre de séduire de belles étrangères, au gré des aléas d'une carrière professionnelle internationale. À l'instar du bigorneau qui doit migrer pour se reproduire vers un biotope spécifique, entre les zones de marées, le héros de ce roman va chercher l'amour à l'international. Nous allons donc le suivre dans les bras d'une italienne, d'une américaine et enfin, d'une russe.
Cette comédie romantique passerait sans doute très bien à l'écran, dans une adaptation cinématographique servie par des acteurs à la mode. Personnellement, elle ne m'a pas trop convaincue, même si j'ai souvent souri. Les personnages sont assez peu crédibles dans leurs excès et je n'ai, notamment, pas du tout accordé de crédit à la belle russe. de plus, le côté réussite sociale et aisance matérielle assez développé dans les deux dernières histoires m'a rapidement dérangée, un peu comme une publicité pour hôtels et marques de luxe ; j'ai préféré les rapports à la famille, à l'enfance et l'adolescence, à la grand-mère… et l'inexpérience et les maladresses de l'histoire italienne qui sonnaient relativement juste.
Je reconnais cependant à Hervé Pouzoullic une plume fluide et enlevée, pleine d'humour avec des dialogues percutants. Mais, surtout, j'ai relevé une intertextualité très riche qui auréole son personnage masculin d'une aura littéraire originale, d'une patte qui fait son charme et le démarque du séducteur lambda. Malgré tout, cela ne suffit pas pour faire de ma lecture un souvenir impérissable, d'autant plus que j'ai buté sur une incohérence dans la période italienne ou le héros paye deux fois l'addition du restaurant où travaille sa dulcinée.

En conclusion, et malgré mes réserves, je saluerai le côté divertissant de ce roman, qui se lit facilement et dont les citations d'auteurs connus illustrent brillamment et fort à propos les péripéties.
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