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Critique de Bellisa55


Des mémoires sympathiques mais qui m'ont quelque peu laissée sur ma faim même si certaines des anecdotes contées s'avèrent plutôt savoureuses. Une cuisinière qui me laisse sur ma faim... C'est un comble, vous ne pensez pas ? Annoncé, en quatrième de couverture, comme l'ouvrage ayant inspiré le scénariste de la succulente série télévisée Downton Abbey, je m'attendais à un écrit un tant soit peu plus épicé et croustillant.

Margaret Powell rêvait de devenir institutrice mais, bien qu'elle ait réussi l'examen lui donnant accès au collège, de condition extrêmement modeste, à quatorze ans, elle fut contrainte d'interrompre ses études et de commencer à travailler en tant que fille de cuisine, seul poste de la domesticité où elle n'aurait pas à accomplir des travaux de couture, activité qu'elle exécrait et pour laquelle elle était véritablement peu douée.
Au plus bas de l'échelle des gens de maison, levée la première et couchée la dernière, elle dut non seulement s'acquitter de tâches fortement ingrates, rébarbatives et saugrenues - imaginez vous en train de repasser des lacets ! - mais également servir ses pairs.
Cependant, ambitieuse et audacieuse, notre Anglaise partit, par la suite, tenter sa chance à Londres où elle parvint à devenir cuisinière. Elle occupa différentes places et réussit, bien que cela ne soit pas une mince affaire - croyez-moi ! -, à se dégoter un mari qui, n'appartenant pas au monde des domestiques, lui permit de quitter ce dernier pour un temps.

L'écriture de Margaret nous donne la sensation de recueillir ses confidences assis en face d'elle, confortablement installés dans des fauteuils de son salon en dégustant une tasse de thé et des scones, évidemment accompagnés de confiture de framboise et de clotted cream, confectionnés par ses soins.
Si l'intimité créée de ce fait s'avère agréable, le style de la Britannique souffre toutefois de lourdeurs, longueurs et redondances qui rendent par moments son récit quelque peu soporifique. Les exposés précis des tâches qui lui incombaient se révèlent, en effet, fréquemment peu intéressants ; contrairement à la description qu'elle réalise avec humour des conditions de vie de la domesticité anglaise dans les années 20, conditions soit dit en passant généralement peu enviables, et aux portraits souvent grinçants qu'elle dresse de ses employeurs successifs.

Une lecture somme toute relativement plaisante malgré quelques passages fastidieux.
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