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Critique de alouett


« Second volet de l'évocation de la lutte pour la conquête des droits civiques dans l'Amérique ségrégationniste, dans un registre vibrant. Ce grand récit naturaliste relate la longue marche des Noirs américains vers l'égalité des droits. À travers le personnage de John Lewis, figure historique du mouvement pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King, les auteurs retracent le combat des militants au tournant des années cinquante et soixante. le Sud ségrégationniste y est dépeint dans toute sa violence et son injustice » (synopsis éditeur).



John Lewis, le dernier des « Big Six » s'attaque à la tâche titanesque de retranscrire les événements qui ont jalonné le lent processus qui a permis la reconnaissance de droits civiques aux citoyens afro-américains. Militant actif du SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee) depuis les années 1950, il a à ce titre participé à de nombreux sit-in pacifique dans les commerces de Nashville. Mais il a également été un membre du premier « Voyage de la liberté » ; le trajet à parcourir en bus reliait Washington. Ils partent le 4 mai 1961 et suivront ensuite une route qui les conduira vers le sud – « le coeur de la bête », à destination de la Nouvelle-Orléans. Les étapes les ont conduits à Fredericksburg, Richmond, Petersburg, Rock Hill, Birmingham…

Andrew Aydin, le scénariste, a focalisé sur le parcours de John Lewis, le plaçant au coeur des événements. Afin de permettre au scénario de conserver fluidité et cohérence, de nombreux événements qui ont fait date n'ont pu être consigné dans ce récit. L'histoire ne perd jamais de vue son personnage principale ; tout gravite autour de John Lewis, de ses actions à sa perception qu'il a eu des événements. Depuis les sit-in à Nashville, on avait déjà assisté à l'éveil de conscience de cet homme dont l'action historique a modifié le cours des choses. On le voit s'affirmer, mûrir et prendre sa place dans le Comité étudiant (SNCC) d'autant qu'après sa première incarcération (arrêté dans le cadre d'un sit-in non violent), sa famille – certainement effrayée par les répercussions que ses agissements peuvent avoir sur eux – prend de la distance. Il s'installe dans le mouvement qui devient sa seconde famille et y affûte ses opinions.

En 1961, John Lewis s'inscrit pour participer au premier Voyage de la liberté destiné à « tester » l'application de l'Arrêt Boynton qui « mettait hors-la-loi la ségrégation et la discrimination raciales dans les bus et les gares routières ». L'objectif était donc de défendre la liberté de circuler de tous les citoyens américains. La tension qui découle de ces actions s'était tue lorsque le lecteur avait refermé le premier volume de la trilogie. Mais avec la première réunion des voyageurs de la liberté, elle sera omniprésente dans la narration, piquant sans cesse le rythme du récit de grosses doses d'adrénaline, impossible de ne pas penser à l'issue tragique des événements.

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