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Critique de helhiv


Le dernier tome de la trilogie couvre la période 1963-1965 ; c'est le plus politique et le plus gros. Les actions ne sont plus menées par de petits groupes d'étudiants mais par des organisations bien rodées qui appliquent toujours la non-violence malgré les violences policières voire les assassinats. Ce volume met en lumière l'action quotidienne des militants pour l'inscription sur les listes électorales après l'obtention de la loi sur les droits civiques. C'est tout à fait édifiant de constater la densité de l'action ; chaque jour les militants sont face à la police qui les frappent ou les arrêtent.
Un autre point intéressant est la position de l'Etat fédéral, et du président Johnson en particulier, en décalage avec la réalité dans les états du Sud. Les débats qui agitent les organisations sont aussi évoqués, comme la présence de militants blancs aux côtés des militants noirs, les Blancs anti-ségrégation étant d'ailleurs plus maltraités que les Noirs, étant considérés comme des traîtres. Ce débat n'est pas clos comme le montre l'actualité avec la polémique autour de la peinture de Dana Schutz représentant le meurtre d'Emmett Till. le recours à la violence en cas d'échec est à peine cité, de même que les autres organisations plus radicales même si l'incontournable figure de Malcom X apparaît de manière très édulcorée.
En conclusion, ces trois tomes donnent une vision de l'intérieur de la lutte pour les droits civiques, une lutte dure à la violence unilatérale, une lutte d'il y a seulement cinquante ans. Une lecture édifiante.
Pour information, John Lewis, un des héros (le terme n'est pas galvaudé) de cette trilogie est maintenant un politicien professionnel, membre de la chambre des représentants depuis trente ans.
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