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Critique de Jall


Vous êtes motivés pour un roman qui vous embarque pour une histoire de 694 pages ?

Allons-y alors pour le Septième voile, de l'auteur espagnol Juan Manuel de Prada.

Le septième voile fait allusion à la Salomé aux sept voiles. le septième voile est celui qui en révèlera le plus.

C'est de secret de famille qu'il s'agit au départ : Julio, universitaire d'âge déjà mur, veuf et sans enfant, apprend au décès de sa mère, que son père n'est pas celui qui l'a élevé.

Evidemment, ce genre d'annonce donne envie d'en savoir un peu plus, et Julio va aller à la rencontre de ceux qui ont croisé la route de ses parents. D'où l'épaisseur du livre.
Il y aura donc des récits dans le récit : la quête de Julio, et la vie de Jules, son père français.

Le roman accorde une large part au Paris de l'occupation. En effet, Lucia, la mère de Julio, rencontre Jules alors que celui-ci est amnésique, à la fin de la seconde Guerre Mondiale. Jules passe pour un héros de la Résistance. Qu'en est-il en réalité ?

Cette enquête, ponctuée de nombreux personnages pittoresques, se poursuit de chapitre en chapitre. Les scènes de Paris sous l'Occupation sont très bien documentées (j'ai découvert les Comtesses de la Gestapo). Ce roman montre comment le peuple parisien a survécu pendant ces années.
Tout en mettant en avant les atrocités de la Gestapo, ce livre se veut nuancé : dans ce genre de situation, personne n'est vraiment blanc ou noir. Nuance que l'on retrouve concernant la Guerre d'Espagne.
Les aventures de Jules, car c'est bien d'un roman d'aventures qu'il s'agit, voire picaresque, ne s'arrêtent pas là : elles mèneront Julio vers un psychiatre espagnol novateur et vers l'Amérique du Sud, accueil des anciens nazis.
C'est un bon roman, à la fois palpitant et instructif, qui fait passer un temps de lecture agréable.
J'ai personnellement moins apprécié le personnage de Julio, sa vie personnelle, et la toute fin de l'histoire (qui ne gâche pas le livre !).
Nous pourrons en discuter quand vous en serez à la 694e page !

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