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Critique de Erveine


Moi aussi, je suis allée souvent donner à manger aux canards des jardins Albert Khan à Boulogne.
Au cours de ma lecture, je me suis ressourcée en cet endroit, pourtant habité d‘une fausse sérénité puisqu'il fut aussi le lieu de la tragédie, l'antre du meurtre de Kouznétsov, exilé de la révolution bolchevique, soupçonné de trahison et de collaboration avec les nazis. le Septième Voile s'ouvre sur la réalité de tout un pan de l'histoire qui traverse les pays, allant de la France occupée à l'Espagne franquiste, puis jusqu'en Argentine mais pas seulement. Il recouvre aussi le monde intérieur pour chacun des protagonistes, drapé, l'un dans le suaire du héros, l'autre, dans la relique du collabo ou dans n'importe quelle enveloppe parmi la multitude des facettes du genre humain. Des hommes tantôt perdus, tantôt en toute puissance de leurs moyens et même qui changent de camp, au besoin.
C'est un roman emprunt de réalisme qui se présente sous forme d'enquête dont les retombées sont nombreuses et riches en rebondissement.
Un récit captivant qui commence par la recherche de Julio quand il apprend que son père n'est pas celui qui l'accompagne depuis l'enfance, mais Jules. Jules, ce père dont il va reconstituer l'histoire tout en redoutant de la voir apparaître à chaque croisée du chemin, à chaque lueur de vérité.
Au fond du cirque, des animaux griffus et même à trompe... Mais je n'en dirai pas plus, même sous hypnose, avec le Docteur Portabella, précurseur de cette médecine, un gentil ; ni sous la torture avec Hans Döbler, plutôt persécuteur, lui, un méchant, pour vous laisser tout le goût du sel, sous la papille. Et, à la fin, même si Julio s'appuie sur Sabine pour s'éveiller à l'aube d'une seconde jeunesse, il se rétracte dans sa résolution première et il repart avec une roue voilée, comme sur un vieux vélo qui grince et chuinte comme une blessure.
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