AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Luniver


Un curieux message parvient à Ankh-Morpock, du lointain empire d'Aurient, pourtant replié sur lui-même depuis des siècles et vivant en autarcie. Il réclame d'urgence « le grand maje ». Après quelques délibérations basées principalement sur le fait que personne n'a envie d'aller dans un pays étranger, les mages décident que le message désigne explicitement Rincevent, seule personne au monde à écrire « mage » de cette façon.

L'Université rapatrie donc Rincevent de son île par la téléportation, et après un très bref briefing, le réexpédie immédiatement en Aurient. Il trouve l'empire en pleine ébullition.

Tout d'abord, l'empereur est sur le point de mourir. Les grandes familles de nobles (les Hong, les Sung, les Tang, les Fang et les McSweeney(une très ancienne famille)) se préparent pour la traditionnelle guerre de succession qui doit s'achever dans un bain de sang.

D'autre part, le milieu prolétaire est agité par la diffusion d'un petit livre rouge, « Ce que j'ai fait pendant mes vacances », qui décrit Ankh-Morpock, ville idyllique dans laquelle on peut insulter les gardes sans perdre la tête et manger de délicieuses saucisses dans la rue.

Ces deux camps oublient toutefois les menaces extérieures : une horde de barbares s'apprête à déferler dans le royaume : au nombre de sept, d'une moyenne d'âge de plus de 80 ans, les légendaires héros, menés par Cohen, préparent leur dernier coup d'éclat. Qui passe par un difficile apprentissage du monde civilisé et des bonnes manières, qui leur sont inculquées par un ancien professeur de géographie qui a trouvé qu'une bande de barbares était finalement moins dangereuse qu'une classe d'élèves.

Les tribulations d'un mage en Aurient est pour moi un des meilleurs volumes du disque-monde. Les critiques politiques sont savoureuses, les clins-d'oeil à notre monde sont nombreux, et les moments d'anthologie s'enchaînent : les barbares qui tentent de comprendre le délicat concept de payer pour obtenir quelque chose, et de ne pas incendier la boutique en partant, les adeptes du petit livre rouge qui s'essayent aux slogans révolutionnaires, sans parvenir à se débarrasser de leur sens aigu de la politesse, … On rit à chaque page ! Un vrai régal !
Commenter  J’apprécie          170



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}