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Critique de Miney


Terminus, tout l'monde descend !

C'est avec une boule dans la gorge que j'ai tourné la page du dernier opus du Disque-Monde. Plus de voyages sur ce monde plat porté par quatre (cinq !) éléphants sur le dos d'une tortue qui vogue dans l'espace, plus de rencontres avec ces personnages plus dingues et attachants les uns que les autres. Bon, je dramatise : je n'ai pas fini les aventures de Tiphaine Patraque, il me reste encore un peu de temps sur ce bon vieux Disque-Monde, Miyard !

Cet ultime tome, pourtant plein de panache et de fumée, m'a moins embarquée que je l'espérais, le pincement au coeur mis à part. Les thèmes chers à Pratchett sont toujours bien présents, le vivre ensemble, la tolérance, le fanatisme religieux, la révolution industrielle... Mais mes éclats de rire fréquents d'ordinaire se sont mués ici en vagues gloussements espacés. Les traits d'humour sont moins percutants, la satire moins mordante.

L'intrigue est poussive, comme une locomotive trop chargée. Elle met du temps à démarrer et ne décolle pas tout à fait vraiment, encombrée par une foule de petites choses qui rendent l'histoire certes plus crédible (les discussions avec les propriétaires terriens pour le tracé de la voie ferrée, les détails sur le wagon-restaurant, les commodités, les guides touristiques... et tout ce qui fait partie d'un voyage) mais qui additionnées ne sont pas forcément passionnantes.

Moite n'a jamais été un de mes personnages favoris, mais il est heureusement bien entouré. Henri Roi, Vimaire, Vétérini... Aucun ne s'est vraiment démarqué, même si j'ai apprécié les retrouver une dernière fois. J'ai juste été un peu dubitative concernant Vétérini, que j'ai trouvé amolli : c'est un personnage qui a toujours plusieurs coups d'avance, alors le voir suivre à contre-coeur l'apparition de la machine à vapeur ne m'a pas convaincue. D'ordinaire, il aurait déjà prévu et planifié à son avantage toutes les possibilités de cette avancée technologique avant même qu'elle ne soit inventée.

Au bout de 35 tomes et vu la maladie qui pesait sur l'auteur lors de l'écriture de cette oeuvre, je pense que l'indulgence est de mise... Cela reste quand même une bonne lecture, intelligente et bien écrite. La déception n'est là que parce que Pratchett m'a habituée à l'excellence.
Lien : https://minetsbooks.wixsite...
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