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Critique de SaveurLitteraire


J'entendais pas mal parler de l'auteure dans mon fil d'actualité, alors j'ai pensé qu'il était franchement temps de faire sa connaissance. Quoi de mieux pour goûter à la plume de Natasha Preston que de se lancer dans La cave, l'un de ses romans thriller jeunesse ?

C'est un livre qui se lit rapidement, en dévorant les chapitres, et qui commence pourtant par un chapitre simple qui expose une vie banale. Jusqu'aux dernières lignes du chapitre, où l'on comprend qu'en fait, l'enfer vient juste de commencer. L'entrée en matière fait tout de suite craindre la suite pour Lila, notre Summer, et ses trois nouvelles soeurs répondant au nom de Rose, Violette et Iris. Avec des perspectives sombres, nous v'là embarqués dans une histoire qui, j'en suis sûre, arrive plus souvent qu'on ne pense, ce qui rend le tout encore plus glaçant.

A peine 100 pages ont passé que le lecteur est happé par le destin de Summer, ou Lila si vous préférez. On est aussi, bien malgré nous, fasciné par la personnalité flippante et intrigante de Trèfle, le tortionnaire qui a l'air d'un type franchement ordinaire, mais qui cache un monstre terrible. Les chapitres alternant entre trois points de vue, dont le sien, permettent de voir ce qui se trame dans cet esprit dérangé. D'une part, on ne peut que lire et chercher à savoir comment il est devenu aussi monstrueux, de l'autre part, on ne peut que haïr ce personnage pour ce qu'il a commis, et va encore commettre.

Certains chapitres laissent un goût cruellement amère ; on parle de meurtres, de séquestration, de viols, du syndrome de Stockholm, et tellement d'autres sujets sombres qui arrivent régulièrement… et malgré tout ce que les personnages subissent, impossible de lâcher ce roman, ne serait-ce que pour espérer que les filles s'en sortent saines et sauves. Il y a là un bon lot de pleurs et d'estomac noué, on ressent ce que ressentent les quatre captives, la douleur de chacune, la complexité de leur pensée.

Ce qui ne m'aura finalement pas captivé dans La cave, c'est le point de vue de Lewis, le petit-ami de Summer. C'est là que l'on voit le côté jeunesse, quand on lit les passages consacrés aux deux tourtereaux : on y découvre leur relation d'amitié, leur première fois, et d'autres passages qui ne m'ont fait ni chaud ni froid. Si les chapitres qui se concentrent sur son point de vue nous permettent d'entrevoir aussi la vie des proches après un enlèvement, les autres passages m'ont laissé complètement indifférente, hélas.

Chapeau tout de même à l'auteure pour avoir exploré avec justesse la psychologie des prisonnières lors de leur captivité, mais aussi une fois le dénouement fait, de poursuivre dans cette voie en approfondissant. Loin des fins niaises que l'on peut souvent trouver dans ce genre de romans jeunesse, la fin qui nous est présentée ici donne un tableau juste de ce qui se passe pour une victime une fois la liberté retrouvée. Liberté, ici, c'est un bien grand mot… si certaines personnes sont physiquement sauvées, il est clairement évident que leur âme et leur coeur sont restés dans cette cave. Un espoir malgré tout, nous écrit l'auteure : la reconstruction sera longue et semée d'embûches, mais tout n'est pas perdu.

La cave, une lecture agréable qui ne laisse pas de marbre !
Lien : https://saveurlitteraire.wor..
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