Payot - Marque Page - Natasha Preston - The Fear
Ma mère avait raison : plus on reste longtemps avec un mec, plus il devient dégueu. Je n’aurais pourtant échangé Lewis pour rien au monde : c’est important d’accepter la personne qu’on aime telle qu’elle est, avec son désordre et tout le reste.
Son visage était cramoisi et son regard si froid qu’il ressemblait à un cadavre. Il devait être mort à l’intérieur pour commettre de pareilles atrocités.
Quand quelqu’un meurt, on peut lui faire les deniers adieux et accepter son départ. Ce n’était pas le cas : nous ne savions ni où elle était ni ce qui lui était arrivé. Nous n’avions aucune réponse, rien ne pouvait avoir de fin.
J’avais l’impression que ce qui s’était passé la veille était un cauchemar. Était-ce vraiment arrivé ? Parfois, quand je pensais trop à un truc, il me semblait irréel. Quand un événement était trop choquant, il perdait aussi de sa réalité.
Ne pas pardonner, c'est une chose. Tuer, c'en est une autre.
Tout ce qui me terrorisait avant me semble bête désormais. Une fois qu'on a vécu son propre film d'horreur , on est blindé.
Ma grand-mère se trompait tout de même : une tasse de thé ne pouvait pas tout régler. Ça ne s’appliquait qu’en temps normal et il n’y avait pas grand-chose de normal ici.
Elle avait une beauté naturelle, qu’elle acceptait telle quelle au lieu de se couvrir de maquillage. Quand les femmes comprendraient-elles que tous ces artifices leur donnaient des airs de putes ?
La solitude est pire qu'une maladie mortelle. Chaque jour qui passe, on s'efface un peu plus.
- Je peux te parler d'un truc ? […]
- J'accuse Aaron dans la cuisine avec un couteau, a-t-il plaisanté.