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Critique de balloonvenus


Alors qu'elle fuit sa famille recomposée pour se réfugier dans une chambre de bonne de son immeuble, Alma fait la rencontre d'un vieil homme nommé Bakary Sakoro. Celui-ci se met à lui raconter sa vie. Engagé volontaire dans l'armée française, il quitte le Mali et est envoyé au front dans la Meuse lors de la Première guerre mondiale. Auparavant, lors de son entraînement au combat dans le sud de la France, il a rencontré Jeanne. Les deux jeunes gens sont tombés amoureux, mais Jeanne est blanche et fille de général, et nous sommes en 1915. Alors que d'habitude, Alma fuit aux récits de guerre de son grand-père, elle est fascinée par ce qu'a vécu Bakary... jusqu'à ce qu'elle comprenne que le vieil homme a un lien étroit avec sa famille.
Un très bon roman sur ces soldats qu'on appelait "tirailleurs sénégalais", même s'ils venaient d'autres pays d'Afrique. Davantage traités comme chair à canon que les pioupious bien blancs, ils ont été de véritables combattants à part entière et ont dû composer avec un environnement, un climat, une langue qui n'étaient pas les leurs, pour une solde divisée par deux. Une fois de plus, Guillaume Prévost réussit à traiter avec habileté un aspect à part de la Première guerre mondiale (voir ses romans policiers sur cette période chez 10/18). L'autre excellent roman de la sélection 5e/4e du prix des Incorruptibles de cette année avec "Les Autodafeurs"
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