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Critique de Luniver


Le Wessex, arraché à l'Angleterre à la suite d'un cataclysme, est désormais une île paradisiaque, destination privilégiée des surfeurs et des riches touristes, qui font vivre les petits artisans du coin. Si cette description de l'Angleterre heurte votre sens de la géographie, rassurez-vous : ce Wessex n'existe pas vraiment. Il s'agit d'une expérience scientifique censée guider les choix politiques. Un ensemble de savants imaginent une société idéale, et leurs inconscients créent une simulation « visitable » : il ne reste plus alors qu'à l'explorer pour comprendre quelles sont les décisions à prendre pour faire de ce paradis artificiel une réalité.

Tout semblait bien se passer jusqu'à ce que l'ex-compagnon d'une participante débarque à l'improviste dans le projet et impose sa participation grâce aux soutiens des politiciens qui tirent les cordons de la bourse. Cette dernière craint le pire : son ancien amant est narcissique, pervers et manipulateur. Et comme chaque participant amène dans le Wessex une partie de lui-même, il y a lieu de craindre de sacrés bouleversements.

Aimant beaucoup le thème des mondes artificiels, je me suis lancé dans la lecture avec enthousiasme. Hélas, il n'a pas duré bien longtemps. Déjà, j'ai un peu coincé sur le principe même du Wessex : des gens imaginent un monde, puis le visitent pour… comprendre sur quelles bases ils l'ont imaginé ? D'accord, l'inconscient nous fait faire des choses que l'on a beaucoup de mal à justifier ensuite, mais là il s'agit quand même de choix politiques, d'organisation de société, … Ça a l'air un peu plus concret. D'autant que le Wessex n'est pas une « bulle » isolée de tout : il est présenté quand la conséquence logique des actions politiques décidées pendant cent ans à partir de l'époque des chercheurs impliqués.

Ensuite, l'histoire d'amour entre les deux protagonistes prend un peu trop de place dans le récit à mon goût. On passe beaucoup de temps à se demander si Julia va réussir à échapper aux griffes de son sinistre compagnon plutôt que de s'interroger sur le caractère de la simulation. Tout est question de goût évidemment, mais pour moi, j'attendais beaucoup plus de ce second point. La relation entre les deux héros, même si elle contient une certaine violence, m'a au final assez ennuyé.
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