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Critique de Stoffia


Un jour, j'ai demandé à une amie dont c'était le sujet d'étude : "Écoute, je ne connais rien en littérature québécoise... Chaque fois que j'ai essayé d'en lire, ça m'a emmerdé. Si je veux faire un peu de rattrapage, par où est-ce que je devrais commencer?"

Elle m'a recommandé les Aurores Montréales de Monique Proulx, et cette lecture m'a réconcilié avec mon coin de pays littéraire.

On n'est pas ici dans le roman du terroir d'avant les années 60, qui cherche à nous rappeler notre identité catholique en vantant la culture de la terre comme seul mode de vie acceptable. On n'est pas non plus dans ces bouquins des années référendaires, se concentrant sur la question nationale d'une façon qui ne concerne pas tellement le lecteur d'aujourd'hui. Enfin, on évite aussi l'écueil contraire de ces auteurs qui, en quête d'universalisme, expurgent complètement de leur texte toute référence à leur vécu, leur contexte et leur culture.

Bref, Les Aurores Montréales est un recueil de nouvelles québécois, montréalais, francophone des années 90. On y retrouve le ton sombre, cynique et subversif des American Psycho, Fight Club et compagnie. le fait que les points de vue soient féminins rend par contre la chose plus originale que ces anti-héros qui ont fini par devenir des archétypes maintenant surutilisés.

On y aborde donc des sujets "ordinaires" comme la recherche d'emploi dans une économie déclinante, les passages à vide existentiels en finissant le collège, l'absurdité d'un premier amour dont l'on sait pertinemment qu'il ne sera pas le dernier, etc. Chaque nouvelle nous laisse sur un sentiment glacial mais prégnant de vanité.
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