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Critique de MpiMlire


Ce troisième tome est dans les toutes grandes lignes celui de l'entrée du narrateur dans les salons de la noblesse parisienne, et plus particulièrement dans ceux des Guermantes, famille aux innombrables ramifications, de vieille noblesse française.

Marcel Proust nous dépeint un portrait piquant, sans concession mais sans jugement de cette noblesse superficielle, snob, narquoise, méprisante envers la bourgeoisie, les artistes et ses pairs, elle se dit moderne mais reste accrochée aux traditions séculaires. Tout cela sur fond d'affaire Dreyfus qui alimente les conversations dans ce troisième volume.

Lors d'un certain dîner, j'étais en perdition parmi tout ce monde fréquentant ou invité dans ces salons, des noms illustres à ceux créés de toute pièce, de ceux dont l'arbre généalogique remonte à François Ier à ceux qui n'ont pas d'ascendance illustre : c'était vertigineux, ce tourbillon de noms et de liens entre eux m'a un peu lassée, heureusement les conversations et les mots de la Duchesse de Guermantes me gardaient en éveil.

L'art de la dérision et de l'autodérision est à son acmé, l'humour est fin et délicieux. Par ailleurs, dans la maladie, la disparition, le deuil, la gravité de ces moments est décrite avec une sensibilité extraordinaire et nous procure beaucoup d'émotions.

Il y a de magnifiques « épisodes » contemplatifs dans lesquels on se laisse bercer par le talent incommensurable de Proust.

Au travers d'une écriture sublime, inclassable, d'un oeil perçant, de rêveries créatives, il nous dit tellement de choses qui font écho en nous aujourd'hui, qu'il fait donc de ce côté de Guermantes (et de la Recherche) un roman intemporel.
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