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Critique de Funrider


Du côté de chez Swann est la première partie du roman (l'oeuvre d'une vie) « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust. Rien moins que ça.

Je n'ai pas encore lu les autres tomes mais cette première partie me fait plus penser à une suite d'essais qu'à un roman. Proust confirme volontiers ce sentiment dans une interview donnée au Temps en 1913 alors qu'il n'avait pas encore écrit la fin de son oeuvre. Il l'évoque comme un enchaînement de souvenirs non chronologiques (en se défendant que ce soit les siens bien qu'il s'en soit assurément inspirés) qui prennent toute leur dimension dans l'oeuvre complète.
Dans une critique sur « alalettre.com » j'ai lu que le « temps perdu » pourrait signifier le temps qu'on a perdu pour faire quelque chose et le temps qu'on perd dans la recherche de son souvenir. On chercherait ainsi sans cesse à retrouver ce temps, ce moment, cette époque et l'oeuvre de Marcel Proust serait comme une quête, la quête de ces souvenirs.

On trouve dans « du côté de chez Swann » de Marcel Proust comme dans les « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau la description d'expériences de la mémoire involontaire (si chère à Proust) : le goût de la madeleine trempée dans une tasse de thé qui fait ressurgir tout Combray chez Proust et la pervenche, une petite fleur bleue, vue dans un buisson, qui fait ressurgir un moment de bonheur avec une femme chez Rousseau.

Marcel Proust porte à l'extrême la description des sentiments, de ce que nous pouvons ressentir dans certaines situations. Il évoque ce qui unit un fils et sa mère, les sentiments amoureux qui peuvent aller jusqu'à la jalousie (dans la relation entre Odette et Charles Swann), ou encore le bonheur des promenades en campagne autour de Combray.

Ce premier tome de « A la recherche du temps perdu » finit un peu bizarrement, c'est toujours très bien écrit mais avec plus de simplicité. On sent que Proust a dû se forcer à « ajouter » une fin à ce premier tome (le découpage en plusieurs tomes de « A la recherche du temps perdu » ayant été contraint par son premier éditeur).
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