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Critique de zeitnot


UN ETE AVEC MARCEL #2

Ahhh le temps perdu. Ces élégantes dames, les bains de mer l'été, les salons mondains. le temps perdu de Marcel (enfin du narrateur, soyons correcte !)

Dans ce second opus, notre narrateur est adolescent... et comme tout adolescent, il sent en lui monter l'attirance amoureuse vers le sexe opposé.
D'abord Gilberte Swann (qui n'en a rien à kicker). Et cet amour occupera toute la première partie des Jeunes filles en fleurs. On y retrouvera Odette et Swann qui sont mariés maintenant. la seconde partie sera consacrée aux vacances au grand hôtel de Balbec en Normandie (ne cherchez pas, Balbec est une ville fictive), en compagnie de sa grand-mère. Elégantes, bains de mers, hypocrisie en tout genre, bonne société. Marcel nous replonge dans l'ambiance d'époque à un tel point que l'on s'y croirait. Et c'est là qu'apparait Albertine, magnifique Albertine, peu commune, dévergondée,.. ou pas.

Au cas où, je viens de résumer 800 pages en 10 lignes. Niveau intrigue, vous comprendrez par là qu'il ne se passe pas grand chose dans ce roman.
Par contre nous sommes dans un magnifique tableau dont les parties s'éclairent au fil des pages. Description des lieux, des goûts, des caractères tout fait en sorte de vous plonger dans l'histoire non à la place du narrateur mais en spectateur de la fresque qui se joue. Fresque qui nous conte les interactions de vies futiles.
Marcel ne dépeint pas le 19ème siècle, il dépeint son univers à lui, dans sa caste. Les pauvres, ça n'existe pas enfin, non, on ne les voit pas , et les liftier feraient mieux de retourner à la domesticité.
Marcel c'est aussi une langue de peste avec ses collègues écrivains ( et voilà Victor Hugo et Chateaubriand rhabillés pour l'hiver ) mais aussi dans la description des caractères où la fourberie de son monde est détaillée.

Marcel c'est surtout un style inégalé où la beauté des mots subjugue et pallie à l'intérêt limité de l'histoire.

Bien vite, je reprendrai ma madeleine de pélerine pour aller faire un tour à Guermantes admirer le nouveau tableau de Marcel.


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