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Critique de migdal


L'archipel, (tome 1 : Latitude), est un roman que je n'ai pas lâché avant sa dernière page. Doté d'une couverture expressive qui résume parfaitement ce thriller en nous montrant Yann, un adolescent victime d'une erreur judiciaire, déporté dans l'Archipel, un camp de concentration conçu par les dirigeants du G8 pour y déporter les terroristes et plus discrètement leurs opposants et notamment les lanceurs d'alertes.

Yann a le tort d'être le sosie de Sacha, le fils de Pavlovitch un trafiquant d'armes. Interpol arrête Sacha, ou plutôt son sosie Yann, que la justice, après une parodie de procès, condamne à finir ses jours dans l'Archipel. Et nous souffrons avec ce mineur, les affres de la vie concentrationnaire, parfaitement décrite dans des pages pathétiques.

Parallèlement Sacha, sous l'identité volée de Yann s'est refait une virginité et jouit du soleil, de la musique, et autres bonheurs juvéniles.

Mais deux grains de sable vont enrayer cette infernale machination : Jean-Louis Dory, journaliste au « Nouveau détective » et Nouria, séduisante adolescente.

L'irruption de ces deux héros, et l'influence de quelques comparses, vont provoquer l'éruption finale libératrice de nos héros et créer un suspens insoutenable en attendant le prochain tome 2 : Longitude …

Impossible d'en dire plus sans dévoiler le dénouement de ces 280 pages qui, indiscutablement s'inscrivent dans le registre de la littérature jeunesse et nous offrent une cure de jouvence en ressuscitant Langelot (Yann), Fantomette (Nouria) et Jacques Derogy (Jean-Louis Dory).

Mais le contexte 2019 dans lequel se déroule cette aventure est très contemporain et Bertrand Puard a un réel talent pour dépeindre l'époque dans lequel nous entrons où l'état monopolise les médias et rêve s'arroger le droit de décider ce qu'est la vérité et ce qu'est une fake news. Les lignes consacrées à un jeune Président de la République en marche sont acerbes et croustillantes et derrière l'humour de l'auteur se révèle une condamnation de cet univers orwellien qui nous menace pour le plus grand profit de quelques initiés et de leurs complices trafiquants d'armes, d'esclaves et de stupéfiants.

Bertrand Puard inscrirait ainsi son oeuvre dans la ligne de Vladimir Volkoff et c'est pourquoi je suivrai avec intérêt et curiosité ses prochains ouvrages.

Merci à Casterman de m'avoir envoyé en avant première ce magnifique roman et à Babelio de nous offrir une prochaine soirée avec Bertrand Puard.
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