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3.92/5 (sur 1267 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/11/1932
Mort(e) à : Bourdeilles, Dordogne , le 14/09/2005
Biographie :

Vladimir Volkoff est un écrivain français d'origine russe.

Il est l'auteur prolixe de romans historiques, ayant pour thèmes majeurs la Russie et la guerre d'Algérie, et de romans d'espionnage.

Arrière petit-neveu du compositeur Tchaïkovsky, ancien officier en Algérie et ancien officier du renseignement, il reçoit le prix international de la paix en 1989. Il obtient également le Grand prix du roman de l’Académie Française 1982 pour "Le montage" et le prix Jean Giono 1995 et le Prix des Intellectuels indépendants 1995 pour "Le Grand Tsar blanc".

Il fait ses études supérieures à la Sorbonne, où il obtient une licence de lettres classiques. En 1955, Volkoff s’installe avec sa mère à Amiens, où il a trouvé une place de professeur d’anglais dans un collège de jésuites. En 1957, il part pour le service militaire. Volontaire pour servir en Algérie, il est nommé officier en 1958.

Au cours d’un voyage dans le sud des États-Unis, où il est allé saluer sa tante Natacha, émigrée à Atlanta, Volkoff trouve un poste de professeur de littérature et de civilisation françaises dans un collège de jeunes filles et se fixe à Atlanta avec sa famille. Il écrit le "Retournement" (1979), qui traduit en douze langues, lui vaut une renommée internationale.

Sous le nom de "Lieutenant X", il est également l'auteur de séries de romans policiers pour la jeunesse : "Langelot" (1965-1986) et "Larry J. Bash" (1980-1984).

Pour la série "Larry J. Bash", il fait croire qu'il est le traducteur et utilise le pseudonyme de "Gil Hérel."

Il a écrit sous d'autres pseudonymes : Victor Duloup, Basile Septime, Lavr Divomlikoff (anagramme de Vladimir Volkoff) et Rholf Barbare.

En 1994, il revient vivre en France, dans une maison qu’il avait acquise à Bourdeilles.
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Source : Wikipedia.fr
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À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.


Citations et extraits (227) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque la Bosnie est tombée dans l'escarcelle de Globocop, il n'y avait pas de doute possible : le tour du Kosovo viendrait bientôt. Quiconque s'intéressait aux affaires yougoslaves n'avait aucun doute là-dessus.

Maintenant, il est assez clair que la Macédoine, où les Américains font déjà la loi, à qui ils ont tout simplement interdit de fermer sa frontière, d’où partent et où rentrent leurs commandos, et dont les réfugiés albanais ont fait une espèce de Kosovo numéro deux, sera appelée à devenir l'une des têtes de pont turques en Europe et tant pis pour elle si elle manque d’enthousiasme.

Il semble que la Grèce aussi court des dangers, non seulement à cause de ses relations tendues avec la Turquie, que les Etats-Unis favoriseront toujours, mais parce qu'elle possède, avec Salonique, le plus grand port de la région, et que, étant orthodoxe et proserbe, il sera facile de lui chercher querelle. Qui voudrait défendre la Grèce ? Lord Byron est mort depuis longtemps et Victor Hugo n'est plus là pour s'attendrir sur l'enfant grec qui ne veut pour cadeau que « de la poudre et des balles ».
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L'intuition de Boris était juste. Lui-même, garçon d'honneur de la tsarine, Vassily Chouïsky, garçon d'honneur du tsar, David Belsky, Mikhaïlo Saltykov, les deux tsarévitchs et Ivan Vassilitch qui venait de se joindre à eux formaient un groupe comme le destin s'amuse rarement à en composer : il y avait là deux traîtres, quatre tsars, un prince qui n'accéderait jamais au trône qui lui était dû, un régicide, un homme qui allait tuer son propre fils et un autre qui assassinerait le fils de son souverain.
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Mais le plus impitoyable de ses juges, c'était lui-même, et l'idée de citer à décharge les cinquante-huit mille trois cents jeunes Français dont certains lui devraient peut-être la vie ne lui venait même pas, parce qu'il ne s'agissait pas pour lui d'une culpabilité qui se mesure - forte ou nulle ou mitigée - mais de l'irrémédiable qu'il avait commis deux fois en une seule nuit : jamais plus il ne serait un officier chrétien impollu, jamais plus il ne redeviendrait vierge. Les deux taches qu'il s'était faites à l'âme n'étaient pas seulement deux péchés (à tout péché mmiséricorde) : c'étaient deux transgressions qui ne pourraient jamais être défaites. C'était, en somme, un changement de nature : lui, qui se voulait, qui se croyait, différent des autres, supérieur aux autres, était devenu comme tout le monde. Quelle honte ! Il essayait de dire « Chef, aime-moi» et de nouveau il ne pouvait pas, ce qui était encore une autre honte, car il savait bien que Dieu l'aimait toujours : c'était lui qui, du fond de sa bassesse, n'était plus capable de répondre à cet amour, qui, pour tout dire, le rejetait.
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Albino Luciani fut élu pape le 26 août 1978, prit le nom de Jean-Paul Ier, fut sacré le 3 septembre, mourut le 28.

Le 6, il donna audience à l'archevêque Nikodim, métropolite de Leningrad. Ils s'entretinrent seul à seul, apparemment en français, la seule langue qui leur fût commune.

L'archevêque mourut inopinément dans les bras du pape qui lui donna l'absolution. Après quoi, Jean-Paul Ier déclara : « Jamais je n'avais entendu d'aussi belles paroles sur l'Église ; je ne puis les répéter ; cela reste un secret. »

La relation entre les deux décès semble avoir bizarrement échappé aux journalistes comme aux historiens, ce qui ne les a pas empêchés d'émettre des hypothèses sur la mort du pape, certains formulant des accusations injustifiées, d'autres escamotant des faits troublants.

Le métier du romancier est différent : il consiste non pas à découvrir l'inconnu, mais à imaginer le vraisemblable.

C'est pourquoi tous les personnages de ce roman sont imaginaires, même s'ils ont tel trait en commun avec des personnages réels. En particulier, si Mgr Ilia meurt bien dans les bras du pape, ni son caractère ni sa biographie ni son âge ne correspondent à ceux de Mgr Nikodim. La seule figure partiellement empruntée à la réalité est celle du pape lui-même, parce que l'auteur eût trouvé de mauvais goût de présenter un pape de fantaisie, surtout aussi récent. L'humour, l'humilité, l'obsession de la justice sociale sont donc ceux de Jean-Paul Ier ; mais ce n'est pas un pape qui est présenté ici, c'est LE PAPE.
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Des veilleuses rouges luisaient paisiblement sur des pierres tombales. Des icônes méditaient sur d'autres. Des croix de bois s'abritaient sous des toits pentus. Et les noms s’alignaient, en caractères latins ou cyrilliques, et les titres de noblesse, et les ordres de chevalerie, et les décorations, et les regiments dans lesquels les morts avaient servi, énumérés avec tant d'attendrissement et de minutie qu'on eût cru qu'ils y servaient encore. Ce cimetière, c'était un manuel d'histoire, c'était un armorial, et Sergo eût pu n'y voir que les témoignages du dernier orgueil de ceux à qui plus rien n'appartient et qui se consolent en pensant qu'eux du moins ont appartenu, mais il perçut qu'il s’agissait de bien autre chose : ces princes, ces évêques, ces généraux, et, dans les tombes plus récentes, ces cornettes et ces midships de quatre-vingts ans, ne se voulaient inséparables de leurs distinctions que parce qu'ils se préparaient à rendre compte de l'usage qu'ils en avaient fait. On devinait, sous terre, le bourdonnement de ces guerriers vaincus et désormais invincibles, qui attendaient impatiemment le premier coup de trompette de la parousie pour surgir de terre en tenue de parade. Cette Sainte-Geneviève-des-Bois, c'était déjà la vallée de Josaphat.
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Samson ne comprenait pas tout ce qui se disait : la différence des accents lui troublait l'oreille, mais il perçut le complexe de supériorité des quatre Anglo-Saxons.

Celui des deux Anglais était cocasse mais savoureux : s'étant fait rosser par les Américains pendant la guerre d'Indépendance et mettre au pas par eux après la Seconde Guerre mondiale, ils tiraient un orgueil paradoxal de ces échecs et croyaient régner sur le monde par procuration. La constatation « avec les Américains, nous sommes les plus forts » ne s'encombrait pas pour eux de considérations éthiques.

Le point de vue de l'Américain était différent. Il attribuait la toutepuissance des Etats-Unis à des raisons morales : « C'est parce que nous sommes les plus purs, les plus vertueux, les plus idéalistes, les plus démocratiques, que nous écrémons le monde de ses meilleurs cerveaux et de ses plus grands hommes. Ainsi sommes-nous les plus puissants. En résumé, nous le méritons. » II y avait là une croyance à la justice immanente et au progrès que Samson ne partageait pas, mais il s'amusait, non sans amertume, de cette assurance que les faits semblaient justifier. On pouvait ne pas être d'accord avec la doctrine américaine, mais on ne pouvait pas résister à la puissance américaine, ce qui permettait aux Américains d'affirmer que leur doctrine était la meilleure sans crainte de contradiction, puisqu'ils avaient le pouvoir d'anéantir les contradicteurs. Bref, l'Américain calme et pondéré ne laissait au reste du monde qu'une alternative : se laisser séduire ou se faire violer.
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Le 18, il fit toilette, c'est-à-dire qu'il prit soin de ne pas se raser et vérifia si son blouson de similicuir ne faisait pas trop neuf, si son jean n'avait pas l’air délavé de la veille, si ses tennis n'étaient pas un peu trop propres. Ce n'était pas que Serge fût sale sur lui, au contraire, il était plutôt du genre à s'astiquer, ce qui contredisait l'impression crado de gauche, qu'il aimait à donner, pour aller avec son style faux jeune, un peu journaliste, un peu photographe, anar-écolo, pas babacool, mais enfin, bon.

Il prit sa Mobylette.
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Mon hypothèse à moi, dans ces chroniques, c’est que vos milices angéliques constituent les services spéciaux du bon Dieu. Comme le faisait, dans le temps, le Secret du Roi, ils permettent au Roi des rois de court-circuiter l'administration ordinaire de la création, toujours un peu routinière. Sauf les Séraphins à quatre faces et six ailes et les Chérubins semés d’yeux qui, tout entiers tournés vers le Père, ne font que chanter sa gloire et palpiter dans la lumière émanant de lui, les anges, tes pareils, quel que soit leur grade, sont orientés vers les hommes dont ils poursuivent le salut, par des méthodes quelquefois insolites et que bien des théologiens dogmatiques réprouveraient.
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- Vous êtes-vous jamais demandé combien l'Eglise chrétienne compte de martyrs, depuis les premiers jusqu'à nos jours ? C'est difficile à évaluer, mais on s'accorde en général sur une trentaine de milliers, tout compris : Néron, Dèce, Dioclétien, l'Islam, le Japon, les Indiens, l'Afrique, la Révolution française, la guerre civile espagnole. Je ne parle pas des guerres de religion en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, je ne parle que de chrétiens tués par des non-chrétiens. Savez-vous combien de martyrs la Russie a perdus, ou plutôt gagnés, sous le régime communiste je veux dire de martyrs martyrisés pour leur foi ?

Ilia secoua la tête.

Le patriarche dégustait toujours son kissel.

- Savez-vous combien il y avait d'évêques en Russie à la fin de l "Ancien régime ?

Ilia secouait toujours la tête.

-Cent soixante-trois. Savez-vous combien, sur ces cent-soixante trois, sont morts assassinés, torturés, affamés, déportés ?

Ilia ne savait pas.

Cent trente. Pas un de plus, pas un de moins. Et le chiffre total de chrétiens orthodoxes morts pour leur foi, depuis 1917 jusque vers la fin des années vingt, est de 300 000. Approximativement. Trois cent mille, environ dix fois plus que le nombre total de martyrs chrétiens depuis la crucifixion de Jésus-Christ. Vous ne pensez pas que cela signifie quelque chose au sujet de l'Êglise russe ? « Nous devons nous réjouir de ce que le Seigneur nous ait fait vivre à une époque où nous pouvons avoir à souffrir pour vous. » Savez-vous de qui sont ces paroles ? De monseigneur Ambroise, du couvent de Sviajsk, Sviajsk où les communistes ont élevé un monument à Judas. Monseigneur Ambroise a été retrouvé percé de coups de baïonnette, les bras et les jambes disloqués.
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« Merci, détestables petites vieilles qui découragez les flammes mais entretenez les braises. » Saint Paul dit que l'Esprit vivifie tandis que la lettre tue ; elle ne tue pas toujours, la lettre : quelquefois, tout usée, tout érodée, toute flageolante, elle garde encore incarnée une parcelle de l'Esprit qui, sans cela, n'aurait plus eu qu'à s'envoler au ciel en laissant la terre orpheline.
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