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Critique de Bookycooky


La Enana, Ismael et Ajo, enfants des rues, un trio d'enfer au solde des agents de sécurité pourris de la Zona Norte de Buenos Aires. Ils sont capable d'entrer partout sans laisser de traces et sans piper mot de ce qu'ils font, « de l'or en barre ». Des enfants qui n'en sont plus uns, des gosses professionnels qui donnent froid au dos, du moins au mien.
Leur commanditaire décide de les « vendre » à des bandits, autres agents de sécurité en Uruguay......pour travailler dans un lotissement de villas de luxe où vit une drôle de faune internationale, bourrée de fric, et dont une majorité semble aussi pourrie que les dits bandits. Pour le trio initie le début de la fin....

Lucía Puenzo démarre avec une description de l'enfer de ces mineurs dormant dans un wagon abandonné, se nourrissant des restes de pop-corn et pizza laissés dans les salles de cinéma, et abusés par des adultes sans scrupules, sans états d'âmes, corrompus jusqu'à la moelle. Bien que cette violence sévit tout au long du livre, de beaux moments de répits jalonnent l'histoire, où se manifestent des apparitions et inventions étranges, des personnages ayant encore un brin d'humanité, et où le trio malgré tout rattrapé par l'enfance, s'émerveille face à la vue de la mer, des baleines (“Le petit courait vers la mer hurlant comme un fou......Les baleines représentaient pour lui un univers aussi lointain que la lune”) ou improvise une baignade......

C'est mon premier livre de l'écrivaine et cinéaste argentine dont le film XXY avait reçu le Grand Prix de la semaine internationale de la critique au festival de Cannes en 2007, où il était aussi question d'un enfant, un hermaphrodite de 15 ans.
Lu d'une traite, un livre violent, émouvant, captivant, qui ne peux laisser indifférent.

Un grand merci aux Éditions Stock et NetGalleyFrance pour l'envoie de ce beau livre !
#Invisibles#NetGalleyFrance


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