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Critique de jcjc352


le baiser de la femme araignée et le baiser de Juda sont parfois les deux faces d'une même médaille comme pourrait l'apprendre l'un des personnages dans un huit clos carcéral argentin
La prison en Amérique du sud est une toile d'araignée dont on ne sort pas indemne surtout lorsqu'on est un militant politique sans espoir d'avenir mais il y a l'amour

un livre original d'une part par sa construction en strates (ou on se perd un peu) et d'autre part le style oral de la narration essentiellement des dialogues

la première strate: l' histoire d' un couple de prisonniers dont l' un homosexuel, qui essayent de survivre à la prison. Véritable babillage comme entre deux époux surtout basé sur le vécu de la journée de détention sur les petits problèmes domestiques, d'ego de chacun, de nourriture et de santé  du moment notamment la "courante"
Une seconde strate à l'intérieur de laquelle des histoires, véritables petites nouvelles, tirées de film sont imbriquées et racontées : une femme panthère a new York, Une française amoureuse d'un allemand en 1945, une femme zombie aux Antilles, une millionnaire à l' amour impossible au Mexique
Une narration explicative qui semblerait être un monologue d'un personnage, écrit en gras et en italique, formulée de manière expéditive vient s'insérer dans l'histoire et former la troisième strate
La quatrième est étonnement composée par des renvois explicatifs en bas de page (astérisques) concernant des références de psychanalyse et sociologie, véritables histoires au sein même de la narration
Un curieux assemblage de narrations donc, conçue comme une toile d'araignée, qui peuvent être lues indépendamment mais formant un tout, presque une suites de nouvelles enchevêtrées les unes dans les autres à des niveaux divers. Curieux mais efficace et qui se lit d'une traite


Une bien belle narration argentine pleine de chaleur malgré le contexte et le sort peu enviable des personnages et un Manuel Puig véritable « veuf noir » des ergastules argentines  Des piqûres comme celle-ci sont plutôt les bien venues
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