... le Dentiste était en train d'éduquer les gens à la haine. Et la haine est toujours l'antichambre de la violence.
- Milan ou Inter ? demanda-t-il au vice-questeur.
- Ni l'un ni l'autre. Je suis allergique au foot.
- Quelle horrible maladie. Mais vous n'êtes pas supporter de la Juventus, c'est déjà cela. (p. 158)
La connexion numérique comme antidote à la déconnexion identitaire. Ce paradoxe le dérangeait.
_Tu te rends compte? Le seul homme qui tient ses promesses aujourd'hui est un serial killer, explosa Mara.
_Il est coupable, parce que trop de preuves et de témoignages le confondent. Mais c'est comme s'il avait suivi un plan préparé par d'autres, continua l'inspectrice.
_Pour revenir à l'affaire, c'est précisément ça qui me préoccupe, dit-il. Dans cette époque de haine numérique, avec cette hostilité diffuse et la rage sociale qui anime les gens, la situation risque d'exploser, si on ne l'arrête pas à temps.
Le secret pour ne pas vieillir est de vivre chaque jour en essayant d’être toujours à la hauteur de ses rêves. Le déclin commence quand tu cesses de rêver, quand tu n’as plus de désir et que tu te laisses porter par le courant.
(Page 432)
La haine est comme un orchestre. Elle a besoin de quelqu’un qui la dirige, qui fait monter la tension et la cadence, pour laisser ensuite exploser toute cette impétuosité dans une chevauchée majestueuse. Mais tu sais quel est l’aspect de la haine qui me fascine le plus ? J’aime sa manière d’effacer les distances sociales…
(Page 420)
Il y avait une phrase qu’il aimait à répéter à ses étudiants en criminologie, et qui constituait la règle d’or du profilage criminel : « Si vous voulez comprendre un peintre, étudiez ses tableaux ; ils vous en diront beaucoup plus sur lui que n’importe quel témoignage. » Le même principe, expliquait-il, valait pour les tueurs en série. En analysant leurs crimes, en découvrant comment et pourquoi la victime avait été tuée, on avait beaucoup plus de chances de déterminer qui l’avait tuée.
(Page 212)
Le facteur critique, c’est que ce raisonnement part d’un constat malheureusement exact : l’Italie est un pays où il est courant de poursuivre les victimes, surtout si ce sont des femmes, tandis que les coupables courent en liberté.
(p. 104)