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Critique de latina


latina
26 décembre 2013
« J'ai un mémoire à faire. Je traque dans les replis du passé la femme ancienne, tout en essayant de rester sur les talons de la femme moderne. » Voilà ce que déclare Anna, la deuxième fille d'Eleonoora, elle-même fille d'Elsa.
Oui, vous l'avez compris : ce roman parle essentiellement de femmes, de mères, de filles et ça me plait.

Différents points de vue nous mènent dans ces replis du passé mêlés obligatoirement à l'actualité, car Elsa va mourir, et quand une maman, une grand-mère meurt, une infinité de sentiments, de non-dits, de recoins cachés se dévoilent, éclatent en plein jour. C'est difficile, c'est angoissant de perdre l'attache maternelle.
Et le pauvre mari, là-dedans, peintre célèbre sur le retour, se fraye tant bien que mal un passage dans cet étalage féminin. Car il l'aime, sa femme, même si, il y a plusieurs dizaines d'années, il a vécu une passion clandestine avec Eeva, la jeune fille qui s'occupait de sa petite Eleonoora durant les nombreuses absences de son épouse, psychologue réputée.
Anna va être le dépositaire de cette passion secrète ; Anna qui elle-même a vécu très récemment une histoire quasi identique, et qui mélange « la femme ancienne » et « la femme moderne », consciemment ou non ?

Un bel imbroglio donc, mais agréable à dénouer, très agréable, grâce au vocabulaire imagé de l'auteure, qui mêle le ciel, le merle noir, les sapins et le sauna, qui explore avec finesse l'univers amoureux et tempétueux, qui unit avec tendresse la mère et la fille. Mais quelle mère et quelle fille ? C'est là tout le génie de ce roman de tordre dans tous les sens l'âme féminine sous le joug de l'amour et de la mort.
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