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Critique de LaChimere


C'est avec beaucoup d'attentes et d'enthousiasme que j'ai commencé le Manoir de Castlecatz. Des chats qui font de la magie, ça ne peut que bien tourner, non ?

Eh bien, je ne m'étais pas trompée ! On rencontre Kovhan sur la route qui les mènent, lui et son trottosac mécanique, jusqu'au prestigieux manoir de Castlecatz, où les jeunes chats les plus talentueux sont formés à la Maggoculture, la Mécanimation et l'Alchimie. Tout un programme. Kovhan couve un malheureux secret qui, hélas, le rend particulièrement impropre à la pratique de la Maggoculture, la magie qui ferait de lui un glorieux magomancien. Qu'à cela ne tienne, c'est un chat ambitieux : il ne compte pas laisser la nature et les qu'en dira-t-on l'éloigner de son rêve.

Au cours de cette première année d'études, Kovhan fait la rencontre d'autres Aspirants : de précieux amis comme Bruyne, gourmande et impétueuse, qui devient vite sa meilleure amie ; des détracteurs comme Dhareze, chatte issue d'une longue lignée de magomanciens, qui a sa propre idée sur le mérite de chaque chat admis au Manoir. Mais les ennuis ne se limitent pas à l'élitisme de certains de ses camarades : un danger plane sur Castlecatz. D'étranges accidents dérèglent la magie locale et des ombres menaçantes rôdent dans les couloirs. Elles rappellent de séculaires ennemis des chats, soi-disant enfermés sur un autre plan d'existence…

Il va s'en dire que j'ai beaucoup apprécié ce premier tome du Manoir de Castlecatz. Il se construit sur une recette fort usitée mais dont on ne se lasse pas, celle d'un apprenti en magie pas comme les autres qui, en parallèle d'un apprentissage dont chaque cours nous fait soupirer d'envie, lutte pour sauver son école. Aux ingrédients qu'on connaît bien s'ajoutent des éléments différentiels dont je salue la fraîcheur : les protagonistes félins, bien sûr, sont le principal d'entre eux. le roman prend en compte toutes les contraintes de leur physionomie par rapport à des protagonistes humains et fait de leur nature un élément essentiel de l'intrigue. On a de surcroît plusieurs personnages handicapés et il m'a semblé, de mon point de vue de valide, que c'était bien traité : des questionnements nécessaires quand c'est lié à l'intrigue, sans spoiler, mais aussi de la représentation sans finalité scénaristique, ce qui n'est pas encore assez répandu.
Les personnages sont très sympathiques et si on retrouve des archétypes bien ancrés, comme le charisme des têtes pensantes de Castlecatz ou le caractère héroïque de Kovhan, le casting est parfois surprenant et original. Bruyne est ma petite préférée, avec sa grande gueule et son très personnel sens des priorités. On a affaire à un univers foisonnant dont j'ai apprécié chaque aspect, dont l'Histoire se met vite au service de l'intrigue.

C'est le premier roman d'Alain T. Puysségur que je lis et son expérience d'auteur se sent à tous les niveaux de construction du roman. J'espère que par la suite, le Manoir continuera de nous surprendre sans tomber dans les stéréotypes des séries jeunesse d'écoles de magie, comme on en trouve déjà à foison dans la production. le Manoir a de quoi se démarquer et j'espère que la rentrée littéraire lui réservera un bon accueil !
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