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Critique de Davalian


Publié en France en 1985, le sicilien est un roman de Mario Puzo qui ressemble à ce qu'il a déjà écrit, tout en s'écartant de ses schémas habituels.

Nous retrouvons ici Michaël en 1950, alors qu'il s'apprête à quitter la Sicile pour retourner à New York. Il s'agit donc d'une fenêtre ouverte sur le roman le Parrain, qui ravira les adeptes. Hélas cela suppose aussi un certain nombre de révélations sur une partie de l'intrigue.

Les fans seront toutefois rapidement déçus car le rôle de ce personnage bien connu sera assez limité. Il arrive en Sicile, prend contact avec d'autres personnages afin de faciliter la fuite d'un certain Salvatore « Turi » Giuliano., se retrouve dans un guêpier et devra gérer une évasion de l'île. Même si les choses ne se déroulent pas comme prévu, son rôle restera assez limité, bien qu'il soit ensuite rejoint par une autre tête bien connue.

Comme dans le Parrain, Mario Puzo utilise la mécanique de la mise en abîme pour raconter l'histoire de Turi. Nous nous retrouvons avec un jeune homme prometteur qui va devoir vivre dans la clandestinité, devenir un chef de bande qui tient plus de Robin des bois que de Donc Corleone. Nous voici partis pour une sorte de biographie romancée qui est très complaisante avec son sujet.

Le lecteur ne peut que suivre avec plaisir cette nouvelle grande histoire et compatir avec les aventures de ce héros malgré lui. La présentation à charge qui est faite des autorités ne pousse guère à la sympathie. Et voici que progressivement les pages filent à une vitesse et nous voici pris dans une intrigue agréable, même si l'auteur nous a déjà habitués à mieux.

L'histoire va d'abord faire un bond en arrière, revenir sur le présent, repartir en arrière pour finalement proposer un dénouement aux deux intrigues. Celui-ci n'étonnera pas vraiment pour qui connaît l'auteur, puisqu'il utilise une mécanique bien connue, ici appliquée à un personnage qui a eu son moment de gloire. Ici et là certains passages portent clairement la marque de l'auteur.

Ni tout à fait un roman sur la mafia (bien que l'organisation joue ici un rôle central), ni une biographie, cet ouvrage se situe dans un autre deux. Il s'agit d'une lecture des plus agréables et surtout intemporelle.
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