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Critique de MarianneL


Pas besoin d'écrire une critique sur ces nouvelles, l'auteur s'en est lui-même chargé dans l'introduction à ce recueil. L'introduction date de 1984 pour des nouvelles écrites entre 1958 et 1964. Thomas Pynchon y a la dent tellement dure envers ces nouvelles de jeunesse qu'on se sent presque gêné de les aimer.

Il parait qu'il ne faut pas commencer Pynchon par là, et bien tant pis, c'est fait ... et en fait tant mieux ! Une seule déception avec la nouvelle « Entropie », les autres m'ont beaucoup plu.

Une mention particulière pour « Basses-Terres », nouvelle dans laquelle un homme, Denis Flange est chassé de chez lui par sa femme et trouve refuge avec ses amis dans la baraque du gardien d'une décharge publique. En pleine nuit, Denis Flange est réveillé et attiré en dehors de la baraque par les appels d'une Circé de la décharge.

... et surtout pour « Intégration secrète », les tribulations d'une bande de galopins réfractaires qui veulent sous la houlette de Grover, inventeur de génie, semer le chaos dans leur ville des Berkshires, face à un univers adulte pourri par le racisme, et qui se réunissent dans leur repaire secret dans un château abandonné et soi-disant hanté.

« Tim se demandait comment, avant dix heures, il allait réussir à échapper à sa mère. Grover voulait le voir à dix heures ce matin-là, il fallait bien y aller. Tim s'était mis en boule dans une vieille machine à laver abandonnée dans la remise. Il écoutait la pluie dégouliner dans la gouttière et examinait une verrue qui lui avait poussé sur un doigt. »

« Grover Snodd était un peu plus vieux que Tim. C'était un génie. Dans certaines limites, en tous cas. Un génie avec ses faiblesses. Par exemple, ses inventions ne fonctionnaient jamais. »

Et c'est Pynchon lui-même qui en parle le mieux : « Ce qu'il y a de plus intéressant chez les jeunes gens, somme toute, ce sont les changements, pas la photographie figée du personnage achevé mais le film, l'âme en mouvement. »
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