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Citations sur L'homme qui apprenait lentement (7)

Petit, on lui avait dit que la mer était une femme. Cela lui avait valu de passer officier de transmission sur un destroyer.
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Notre cauchemar actuel, la Bombe, s'y trouve déjà en germe. En 1959, ce n'était déjà pas drôle, cela l'est encore moins maintenant car le risque n'a fait que croître. Cela n'a jamais rien eu de subliminal. A part cette succession de fous criminels qui sont au pouvoir depuis 1945, et qui auraient pu y faire quelque chose, nous autres, pauvres moutons, nous avons vécu en proie à une peur élémentaire et universelle. Sans doute avons-nous tous essayé, à un degré quelconque, de vivre dans la lente escalade de l'impuissance et de la terreur, soit en essayant de penser à autre chose, soit en perdant carrément la tête. Parmi ces différentes manifestations d'impuissance, une solution se présentait : en faire de la fiction, le cas échéant, comme ici sur le fond d'un lieu et d'une époque plus pittoresques.

(Introduction de Pynchon à cette réédition de nouvelles de "débutant")
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Proserpine trouvait nécessaire de croire que si on veut se faire le sauveur du genre humain, il ne fallait aimer l'humanité que de façon abstraite. Car les cas particuliers risquaient de faire perdre sa pureté au projet.
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-Ah! le sodium, s'exclama M. McAfee. Je me souviens. Une fois, j'en ai jeté dans les cabinets de l'école. D'abord, j'avais tiré la chaîne, et puis j'ai jeté le sodium. Dès qu'il a touché l'eau, BOUM! Cela se passait à Beaumont, au Texas, où j'habitais. Le principal s'amène dans la classe, l'air solennel, avec à la main un morceau de la civette des cabinets et il demande : "Lequel d'entre vous, messieurs, est responsable de cet... attentat?"
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Spike Jones Jr. - les arrangements orchestraux de son père ont fait sur moi quand j'étais enfant une impression indélébile - a dit un jour : "Une chose que beaucoup de gens ne comprennent pas à propos de la musique de papa, c'est que, lorsqu'il remplace un ut dièse par un coup de revolver, il faut que ce cop de revolver soit en ut dièse, autrement l'effet est affreux."
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La fille avait entendu les oiseaux avant d'être complètement éveillée. Elle s'appelait Aubade, moitié française moitié annamite. Elle vivait sur une planète à elle, curieuse et solitaire : les nuages, l'odeur des poincinias, l’amertume du vin, une main au creux de ses reins, une caresse sur ses seins, tout lui parvenait sous forme de sons, en une harmonie qui survenait parfois au beau milieu d'une sombre cacophonie. [...] En contrepoint de ses paroles, la jeune femme entendait le caquètement des oiseaux, les klaxons des voitures dans le matin humide et, de temps en temps, l'alto d'Earl Bostic dont le son éclatant perçait le plancher. Elle vivait ainsi dans un univers dont la pureté architecturale se trouvait sans cesse menacé par des éléments anarchiques, bandes interdites, excroissances, surfaces gauches, dérives, inclinaisons des plans. Il lui fallait continuellement se remettre au point pour que toute cette structure ne sombre pas dans un chaos de signaux incompréhensibles et discrets.


"Entropie"
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Vous ne vous serviez pas des mêmes mots. Par "être humain" tu voulais dire quelque chose qu'on peut regarder comme s'il s'agissait d'un ordinateur. C'est plus facile pour comprendre, d'un sens. Mais pour Miriam cela signifiait tout autre chose.
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