Derrière les arbres, tome 2

On ne montrait pas à un autochtone comment se déplacer sans bruit. C’était presque inné chez eux.

Il y a, en ce moment, une course contre la montre dont vous n’êtes pas conscients. Viens me voir quand ce sera le moment. Tu le sauras lorsque ce sera le temps. À ce moment-là seulement, je te le dirai. Ceci dit, tu voulais savoir si « lire dans les pensées m’excite ? »

Dans ce cas, elle prend le père des autres non seulement pour les libérer, mais pour les avoir à elle seule. Je ne serais pas surpris qu’elle baise avec ces papas avant de les tuer. La jalousie de voir les autres filles avec un père qu’elle n’a plus.

Deviner la raison de sa présence avant même le premier mot. Lui donner l’impression de lire dans les pensées. Devant elle se tenait le géant, le tueur, le déviant. Le pire de l’être humain réuni en une seule personne. Un géant de 2 mètres 17, à la voix démoniaque. Roméo Baribeau dit « le démon ».
 

Dommage qu’on ne puisse lire dans les pensées, ce serait plus simple.
 
C’est sur ces paroles de son partenaire que lui était venue cette idée, car la personne qui se trouvait devant elle à ce moment même, lui avait toujours laissé l’impression de pouvoir lire ses pensées, dès la première rencontre. Elle savait bien que ce n’était pas une lecture réelle de la pensée, mais plutôt une capacité hors normes et un sens aiguisé de la déduction, du non verbal et de l’observation. C’est à ses capacités hors normes que Catherine voulait faire appel, mais elle n’était plus certaine, en le voyant. Un long silence s’ensuivit. Elle, parce qu’en partie elle le craignait et se demandait continuellement s’il ne valait pas mieux partir maintenant et lui, parce que fidèle à son habitude étrange, il ne parlait jamais le premier.

De nouveau, le regard d’affront de Charlie dans celui de Catherine. C’était le deuxième affrontement véritable entre la tueuse et la représentante de l’ordre, en incluant le moment où Charlie avait tenté de se pendre sous les yeux de l’enquêtrice.

Vous savez, le cerveau humain est quelque chose d’extrêmement complexe. Mais oui, en effet, le souvenir pourrait avoir été altéré dans la mémoire de monsieur Darche, ça va de soi. Il y a plusieurs raisons qui pourraient avoir modifié, si on veut, certains de ses souvenirs. Forte médication, opérations multiples et mécanisme de défense interne et subconscient.

Pendant que les soi-disant patrons du monde interlope vivaient dans de grosses cabanes à s’obstiner pour une revente de drogue sur un coin de rue un jour sur deux et à se poignarder dans le dos entre eux, ben le véritable patron négociait partout dans le monde à partir d’une ville abandonnée qui n’intéressait personne et vivait en grosse crisse de paix dans un chalet au milieu de nulle part. C’était lui qui tirait véritablement les ficelles. Faut vraiment être un crisse de génie et mon chum Pierre, c’en était tout un. Y vous en a tous passé une vite.  

Le véhicule suspect devenait un réel danger pour la population, car il arrivait dans une zone plus peuplée. Il ne faisait aucun arrêt et ralentissait à peine quand le feu de circulation était rouge. Les coins de rue défilaient à une vitesse folle et trop dangereuse aux yeux de Catherine.

Mon instinct me dit qu’on ne trouvera rien dans la maison. J’ai détecté des traces de nettoyant un peu partout. La personne qui vivait ici avait sans aucun doute intérêt à ce que l’on ne retrouve aucune trace d’elle ici. On va fouiller jusqu’aux aliments dans le frigo pour s’en assurer. Mais à tous coups, il y a un endroit qui est oublié par ceux ou celles qui tentent d’effacer leurs traces. Les deux personnes que tu vois vont délicatement retirer la baignoire afin d’accéder à la tuyauterie de renvoi d’eau. Je suis sûre que si la personne a pris sa douche au moins une fois en ce lieu, ben on trouvera des cheveux ou des poils dans le drain. Reste à espérer que la personne ne soit pas chauve ni imberbe.