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Critique de florencem


Que j'aime cette famille... Je sais que la chronique de Bridgerton est avant tout une romance, mais sans cette famille, je n'apprécierais pas autant mes lectures, j'en suis certaine. Leur bienveillance et l'amour qu'il y a entre eux donne vraiment aux différentes histoires une autre dimension. Et je me dis que beaucoup de choses se passeraient différemment si nous connaissions tous ce lien si particulier. Les Bridgerton sont loin d'être des gens parfaits, merci à Julia Quinn d'avoir aussi donné cet aspect à ses personnages, et après tout qui voudrait de la perfection !

Alors que j'avais adoré le tome deux, consacré à Anthony, j'ai attendu plusieurs mois avant de replonger dans la saga. Et bien m'en a pris, parce que tout comme son aîné, Benedict a su me charmer tout comme Sophie. J'avoue qu'en sachant que l'on va suivre les huit frères et soeurs, j'avais un peu peur d'une certaine redondance dans les romances. Et jusqu'à présent, il n'en est rien. Il y a toujours ce schéma... pas "ennemies to lovers" qui est un peu fort, mais plutôt une phase d'apprivoisement avec des personnages aux forts caractères. Et j'adore. Les piques, les chamailleries, les prises de bec, du piquant à souhait qui donne une très bonne dynamique à la romance et à l'histoire. Les Bridgerton n'ont pas leurs langues dans leurs poches et tant mieux.

J'avoue tout de même que j'avais quelques appréhensions au début de ma lecture. le côté Cendrillon... je ne suis pas très fan en règle générale (la pauvre Cendrillon n'y est pour rien, mais c'est un conte que je n'apprécie pas du tout de base). Une amie m'avait cependant rassurée en me disant que cela s'estompait rapidement. J'ai donc serré les dents face aux maltraitances que subit Sophie, et sans surprise, je me suis laissée prendre aux jeux. J'ai toujours beaucoup de mal avec les histoires, quelles qu'elles soient, où des membres d'une même famille se montrent cruels ou détestables les uns envers les autres. Je ne le conçois pas même si je sais que cela existe. Voir ainsi Sophie évoluer de la petite fille à la jeune femme que nous allons suivre, privée d'amour paternel, maltraitée par sa belle-mère sans raison valable, tourmentée par l'une de ses demi-soeurs, dépossédée de ce qui lui revient de droit... Ce n'est pas évident surtout que notre héroïne est attachante dès le départ. Cependant, lire ses passages est essentiel. Ils sont la base de sa personnalité, de sa psychologie, de la femme forte, droite et déterminée qu'elle devient. Une femme entière qui a accepté son sort sans esclandre et avec une résilience qui pousse au respect. En clair, Sophie est ce genre de personnage fort et sensible à la fois que j'aime voir évoluer.

Et nous avons Benedict. le second de la fratrie qui souffre du fait de n'être reconnu que grâce à son allure, son nom ou bien comme étant le numéro 2. Un homme qui ferait tout pour sa famille, qui a des principes, avec l'âme d'un artiste un peu aventureux. Il est aussi le reflet de son époque et de sa condition. Parfois arrogant et fier, blessant même. Mais Benedict est un Bridgerton, il a donc aussi des qualités qui sont rares dans l'aristocratie. Son ouverture d'esprit, son sens moral, sa considération des "petites gens"... Sa gentillesse bourrue est aussi adorable, tout comme sa prévenance. Il sait aussi être taquin, plein d'humour et il est loin d'être un idiot. Un personnage plus complexe qu'il n'y parait, avec ce côté parfois gamin capricieux. Je regrette cependant que sa "psychologie" n'ait pas été aussi développée que celle d'Anthony dans le second tome.

Un autre personnage ressort énormément dans ce tome trois : Violet. La mère des Bridgerton mériterait la palme de la maman de l'année. Maman ours et maman poule réunies, elle pense toujours au bien-être de ses enfants et il ne faut pas se laisser leurrer par son statut. Elle sait aussi montrer les dents. Douce, aimante, compréhensive... elle sort du lot, surtout quand on pense à l'époque et au milieu, mais Violet est aussi la raison qui fait que ses enfants sont qui ils sont. Et je ne la remercierais jamais assez.

Mais la romance dans tout cela me direz-vous ? Elle est parfaite. Entre les non-dits et cet apprivoisement parfois musclé (Sophie peut se montrer un brin violente, si, si), il y a de la douceur, du respect, des sentiments forts, des blessures à guérir. Un long cheminement avec quelques petites péripéties (dont une qui a de quoi nous effrayer un petit peu) mais qui se lit sans aucune difficulté, alternant les points de vue de nos deux héros pour mon plus grand plaisir. Parce qu'il est toujours plus intéressant de percevoir ce que chacune des deux parties ressent. Et puis, la fin a ce petit plus de satisfaisant, vis-à-vis d'une certaine intrigue, avec une pointe d'humour bien anglaise et une Bridgerton attitude digne de ce nom.

Je vais m'attaquer à Colin de ce pas. Cela fait un bien fou d'aimer autant une lecture, et il serait dommage d'attendre encore des mois pour poursuivre les aventures de la fratrie.
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