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Critique de mylena


Le narrateur de ce court récit commence son histoire au moment du procès de Maurice Papon en 1998. Suit l'histoire proprement dite, qui se déroule sur deux époques : l'enfance du narrateur dans les années 50 et le récit fait par son oncle Gaston d'un épisode survenu au cours de la seconde guerre mondiale. J'ai eu du mal à rentrer dans ce récit, j'ai trouvé que l'enchâssement du coeur du récit dans le procès Papon alourdissait le propos et compliquait inutilement la lecture. le narrateur enfant en arrive à avoir honte de son père, instituteur qui passe tout son temps libre à jouer au clown en amateur, médiocre qui plus est. Un jour, après avoir vu un film («Le pont» de Bernhardt Wicki), l'oncle Gaston lui raconte ce qu'ils ont fait pendant la guerre et le narrateur comprend alors le sens de l'activité de son père, en hommage au soldat allemand Bernd, «clown dans le civil». le contraste entre les deux parties se suffit à lui-même à mon goût. La peinture des sentiments de l'enfant sonne très juste, avec la gêne, puis la honte qui se transforme en mépris grandissant. L'épisode raconté par Gaston est totalement inattendu, et modifie radicalement le regard de l'enfant sur son père, tout comme les clowneries du soldat Bernd avaient profondément changé le regard de son père en lui faisant réaliser que le rire est le propre de l'homme et que tant que l'on peut rire et faire rire il y a de l'humanité. Gaston raconte mais sans un mot de trop, laissant l'enfant et le lecteur interpréter l'épisode. C'est un beau récit, une histoire inoubliable, une fable qui sonne vrai et qui contient sans doute une bonne part de vécu.
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