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Critique de Nanako-Mai


Au départ, j'ai été un peu déstabilisée par la tournure que prenait la narration, ce monologue en patois, fait par un ami intime de la famille. Monologue qui reprend les questions muettes de cet enfant, notre narrateur initial, dont le regard sur son père, et l'ensemble de sa famille, est très critique et sans appel.

On apprend ainsi le passé de ce père, instituteur respectable, devenu clown à ses heures perdues, et de son ami de toujours, Gaston. Des heures sombres de la Guerre, de la Résistance, de la Mort que l'on frôle, que l'on effleure du bout des ongles, du Destin qui sauve in extremis et des ses Rencontres qui vous bouleversent et modifient à jamais votre Vie.

De cette mélancolie, de cette nostalgie, cette tristesse, ces souvenirs moites dont on ne parviendra plus à se défaire. Jamais. Que l'on porte en soi, que l'on porte comme une croix. Qu'il faut expier, qu'il faut brandir, pour ne pas oublier, pour se souvenir, pour vivre.

Ce roman est très court mais dense et intense. On est comme cet enfant, on ne parvient plus qu'à écouter cette histoire, la visualiser et comprendre, comprendre au-delà des apparences, que certaines blessures sont profondes et ne se referment jamais vraiment.

Comme toujours avec ce genre de récits qui comptent si peu de pages, je l'ai trouvé trop bref et j'aurais aimé en lire davantage encore. Mais, l'essentiel est là. Bel et bien là. Et l'objectif est atteint.

Je n'ai pas vu le film, mais après avoir lu ce court roman, j'en ai réellement l'envie !

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