“Quand le coffre s'ouvre, il emporte ma main avec lui.»
Il n'y a que des phrases plates dans «
Remarques», le premier livre de
Nathalie Quintane, paru en 1997 (Cheyne éditeur). Elle observe, s'observe et décrit le plus simplement possible, des comportements et réactions humaines que l'on peut reconnaître, en voiture, dans la maison ou ailleurs.
« Quelquefois on cherche des yeux son appareil quand un téléphone sonne à la télévision. »
«
Remarques» est un livre déconcertant et plat, irritant et génial. Mais de quoi ce livre nous parle-t-il donc ? Est-ce un appel à sortir des comportements automatiques et à redécouvrir son propre corps ? Une parenthèse pour s'évader du bruit incessant des media et du spectacle ? Un manifeste politique, une dénonciation du vide des vies contemporaines ? Une démonstration qu'on peut écrire et donner à penser sans sophistication, une façon de battre en brèche le fantasme de la toute puissance de l'imagination ? … ou tout simplement un livre de
remarques.
«Plus je balaie, plus la poussière devient visible.»
Un livre inspiré, l'air de rien, et d'une grande liberté.
«Si je me frotte les yeux en pleine journée, ensuite on pourra croire que je me réveille.»
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