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Critique de thomassandorf
Quoi que puissent dire les mauvaises langues, Sarah aimait Philipp, son mari victime d'enlèvement en Colombie sept ans plus tôt. Sa peine est profonde même si leur passion avait été émoussée, fracturée par un incident survenu avant sa disparition. Alors que Sarah se décide à tourner la page, une nouvelle étonnante tombe : son mari vient d'être libéré ; Philipp revient au bercail ! Mais quel choc lorsque l'homme qu'on lui présente à l'aéroport n'est pas son mari, mais un parfait inconnu. Malgré elle, tout son entourage semble convaincu qu'il s'agit bien du bon Philipp et refuse de l'écouter. Dès lors comment se protéger de cet intrus menaçant dont les motivations sont obscures ?
Ce livre, dévoré en quelques heures, est doté de chapitres courts et nerveux, entièrement centrés sur Sarah et cet homme dont les points de vue sont alternés. le procédé lié au quiproquo est astucieux, supporté par un style direct et simple.
La confrontation de ce couple se vit comme un huit-clos étouffant. Sarah est troublante, d'abord héroïne parfaite, peu à peu sombre dans la folie, dévoilant un aspect très noir de sa personnalité. L'homme se méfie d'elle et, malgré ses procédés pervers, passe du statut de chasseur à celui de cible. Les renversements de situation sont permanents jusqu'à ce que la violence psychologique devienne physique.
Splendide personnage que celui de Sarah : amoureuse, mère, amante, battante, femme-louve. Sa vie, mutilée par la disparition de Philipp, est à tiroir. Sa part d'ombre lui donne une profondeur intéressante.
L'homme (appelé dans le livre : l'inconnu) est d'un cynisme glaçant. Impitoyable, il poursuit un objectif trouble et décrypte Sarah avec une lucidité effrayante. Il fonctionne comme une machine, se concentre sur des tâches simples et évite toute forme d'émotion.
Même si la fin est un peu rapide, tous les ressors d'une intrigue à la Hitchcock sont présents et cela en fait de Sa vérité un thriller cinq étoiles.
T. Sandorf
Merci à Jean-Claude Lattès et Netgalley pour cette excellente lecture.
Ce livre, dévoré en quelques heures, est doté de chapitres courts et nerveux, entièrement centrés sur Sarah et cet homme dont les points de vue sont alternés. le procédé lié au quiproquo est astucieux, supporté par un style direct et simple.
La confrontation de ce couple se vit comme un huit-clos étouffant. Sarah est troublante, d'abord héroïne parfaite, peu à peu sombre dans la folie, dévoilant un aspect très noir de sa personnalité. L'homme se méfie d'elle et, malgré ses procédés pervers, passe du statut de chasseur à celui de cible. Les renversements de situation sont permanents jusqu'à ce que la violence psychologique devienne physique.
Splendide personnage que celui de Sarah : amoureuse, mère, amante, battante, femme-louve. Sa vie, mutilée par la disparition de Philipp, est à tiroir. Sa part d'ombre lui donne une profondeur intéressante.
L'homme (appelé dans le livre : l'inconnu) est d'un cynisme glaçant. Impitoyable, il poursuit un objectif trouble et décrypte Sarah avec une lucidité effrayante. Il fonctionne comme une machine, se concentre sur des tâches simples et évite toute forme d'émotion.
Même si la fin est un peu rapide, tous les ressors d'une intrigue à la Hitchcock sont présents et cela en fait de Sa vérité un thriller cinq étoiles.
T. Sandorf
Merci à Jean-Claude Lattès et Netgalley pour cette excellente lecture.
